de Marc Esposito (Fr, 1h55) avec Marc Lavoine, Gérard Darmon, Jean-Pierre Darroussin, Bernard Campan...
Pourquoi prendre des risques quand cela peut mettre en péril la franchise lucrative d'un petit commerce cinématographique bien calibré ? Hein, pourquoi ? La seule différence entre Le Cœur des hommes 1 et 2, c'est le passage d'un mauvais film démago à un produit commercial qui ne cache même plus son manque d'ambition. Car les aventures de ce quatuor d'hommes d'aujourd'hui (clichés tirés de magazines de société, à se demander si Studio, dont Esposito fût un des fondateurs, n'en était pas un...) ressemble à ces fictions françaises moribondes aux codes vieillots : plans d'ensemble façon cartes postales musicales en introduction de chaque scène, champ-contrechamp dans les dialogues arrosés de bons mots au fumet droitier décomplexé. Car les hommes sont des lâches menteurs et coucheurs, leurs femmes des victimes éplorées ou consentantes, finalement ravies de se voir renvoyer dans les cordes de la ménagère inactive attendant le bifteck ramené par son mari. Pour être honnêtes, il faut sauver l'étonnant Bernard Campan de la débâcle : lui seul a droit à quelques scènes correctes avec la touchante revenante Valérie Kaprisky, échappant à la caricature, vivant une histoire sans muflerie où la beauté n'est pas interdite. Mais, comme par hasard, c'est le personnage le moins présent des quatre à l'écran ! CC