Lors du dernier Festival du Film court, on avait noté la coutumière sous-représentation du genre documentaire dans la compétition européenne — deux films sur quarante-huit —, éclipsé par la fiction. Mais ne jetons pas l'anathème sur la vaillante manifestation villeurbannaise : la majorité des festivals généralistes ont pris l'habitude de programmer les documentaires ainsi que les films expérimentaux ou de création dans des sections parallèles. Pour des raisons très diverses, allant de la lisibilité globale de leur sélection à la crainte de voir un brûlot politique faire scandale en étant primé pour des raisons compassionnelles, militantes, morales — bref, non cinématographiques (Fahrenheit 9/11, vous vous souvenez ?).
Voilà pourquoi des festivals comme Doc en Courts, totalement dédié aux films n'obéissant pas à une définition normative du cinéma, existent. Créé au tournant du siècle par des universitaires de Lyon 2, porté depuis par leurs étudiants, ce rendez-vous a migré au fil des éditions dans les salles lyonnaises (cinéma Opéra, CNP, Musée des Moulages...) avant d'arriver aujourd'hui à l'Aquarium. S'il ne présente que trois programmes et douze films en lice, il revendique une représentativité mondiale, avec des œuvres en provenance d'Europe, d'Asie ou d'Amérique et surtout une absolue liberté dans les thématiques et les approches. Outre sa dimension compétitive, le festival propose un moment d'échanges lors d'une table ronde portant sur la diffusion des films documentaires le samedi 15 à 10h30, en présence notamment d'exploitants et d'un représentant de la plate-forme de VOD Tënk. Amateurs, manifestez-vous !
Docs en Courts
À l'Aquarium Ciné-Café du 15 du 17 décembre