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Quand on arrive en livre !

Warum, opium du peuple

Ces DJs vont vous faire aimer 2022 / Elle s’était promis, il y a dix ans, de ne pas toucher une CDJ avant d’avoir parfaitement domestiqué les platines vinyles. Collectionneuse depuis toujours, Warum a décidé de faire profiter les autres de sa sélection hétéroclite il y a quelques années seulement. La DJ a rejoint l’écurie Hard Fist (Tushen Raï, Cornelius Doctor…) et s’apprête à entamer une résidence d’un an au Sucre où elle entend bien dompter le logiciel de production Ableton. De la Maison M — à qui elle doit sa première date — en passant par Paris, la Lituanie, la Jordanie,  Israël, jusqu’à Nuits sonores aux côtés de P.errine pour un premier B2B cette année —, elle n’a pas fini de partager son énergie après déjà une centaine de dates au compteur.

Vous avez débuté sur vinyles : pourquoi les avoir abandonnés ?
Warum : Je suis une boulimique des vinyles avec lesquels j’ai appris à mixer il y a dix ans, pour m’amuser. Je ne m'imaginais pas un jour jouer devant du public. Ma première date à la Maison M a été comme un ultimatum. Je suis depuis passé sur CDJ car je pouvais m’amuser autrement, tester des nouvelles choses en m’affranchissant de la difficulté du vinyle. C’est une approche complètement différente. Je me concentre plus sur ce que je raconte. Les vinyles, j’y reviens plutôt dans des contextes d’apéro digging, de soirée chill où je peux prendre le temps.

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Pourquoi Warum ?
Pourquoi pas ? J’étais fan de la scène berlinoise dans mes dernières années de lycée. J’avais créé un compte Soundcloud sous ce nom à l’époque. Quand Tushen Raï m’a invitée pour ma première date, j’ai cherché en vain un vrai nom de scène, j’ai fini par garder celui-ci. C’est pour ça que j’aime bien répondre : « Pourquoi Warum? Parce que », pour la petite blague du « pourquoi pourquoi ? », « Pourquoi pas »

Quelle est votre manière de digger ?
Je m'abonne à des médias, des plateformes, des labels, des podcasts — parmi lesquels In Dark We Trust. On m’envoie parfois des démos mais je n’en profite pas encore assez, je n’ai pas ce réflexe. Et je suis en train d’apprendre à l’algorithme de Bandcamp ce que j’aime pour qu’il me suggère des choses (rires).

Des scènes musicales qui vous inspirent ?
La Lituanie est une scène foisonnante qui me fascine, tout comme la scène mexicaine ou israélienne. Le producteur lituanien Manfredas — pour ne citer que lui — m’inspire. Il est aujourd'hui résident et programmateur de l’Opium Club à Vilnius où il a rencontré Ivan Smagghe, qui l'a signé sur son label Les Disques de la Mort. Il est aussi proche des Israéliens de Red Axes et du label Multi Culti que j’adore.

Des lieux où vous rêvez de jouer ?
L’Opium à Vilnius. L’ambiance est folle et la scéno aussi, avec cette grande structure cubique au-dessus… Ou bien le Bar Americas à Guadalajara.

Ma frange haute va être entre 125 et 130 BPM

Avec quelle track souhaitez-vous fêter le retour du clubbing ?
De la jungle du Mexique, des trucs psychés un peu rampants… mais plus globalement avec des artistes qui m’inspirent comme Zillas on Acid, Roe Deers, RAMZi, Middle Sky Boom ou Zombies in Miami.

Une chose qui vous rend fière ?
Quand des médias sortis de nulle part, un peu lointains, me contactent, me proposent un podcast… Ça me surprend et c'est valorisant, ça veut dire qu'on s'intéresse à ce que je fais.

Comment construisez-vous vos sets ?
Je fais une short list en amont, mais je m’adapte. Je me permets de faire des grands écarts selon plusieurs paramètres : si je sens que ça colle avec le public, si les gens sont méga chauds à 21h... Je vais arbitrer. Ma frange haute va être entre 125 et 130 BPM. Si je sais que quelqu’un joue derrière, je ne vais pas le laisser sur un truc inconfortable.

Un morceau que vous avez envie de partager ?
Tyu, Kongaloka sur le label Multi Culti.

Où la voir jouer ?

Festival Nuits Sonores le 26 mai
Au Terminal le 19 février

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