Cinéma : les films qui sortent à Lyon le mercredi 3 mai 2023

Mercredi, jour de sorties en salles : voici notre sélection des films à voir à Lyon cette semaine.

Immanquable

★★★★☆  Disco Boy 

Lire notre critique ici.

Un film de Giacomo Abbruzzese (Fr-It-Pol-Bel, 1h31) avec Franz Rogowski, Morr N’Diaye, Laetitia Ky…


À voir

★★★☆☆  Showing Up 

Jeune sculptrice, Lizzie est dans la dernière ligne droite avant sa prochaine exposition. Luttant contre la montre, elle doit en parallèle gérer des problèmes familiaux, des soucis domestiques avec sa propriétaire-voisine-et-plus-ou moins-rivale ainsi que des finances fragiles…

C’est fou ce qu’il se passe quand, en apparence, il ne se passe rien. Sans s’attacher au “mystère de l’inspiration“ ni à “la fièvre de la création“, Kelly Reichardt parle de la vie des artistes à travers le prisme du quotidien le plus prosaïque : panne de ballon d’eau chaude, troubles de voisinage, boulot alimentaire, frère bipolaire, père vieux hippie… En égrenant les jours jusqu’au vernissage, Showing Up donne l’impression d’enfiler une suite de non-événements. Peu accrocheur sur le papier ? Pourtant, cette théorie d’incertitudes rend paradoxalement l’histoire captivante dans la mesure où l’on se demande si la fragile anti-héroïne Lizzie (Michelle Williams, égérie que la réalisatrice modèle de film en film comme les statues de son personnage) parviendra à éclore lors de son exposition… Détail sans doute anodin mais amusant, le motif du pigeon blessé à l’aile puis secouru et soigné, fait ici en peu de temps sa troisième apparition à l’écran après Empire of Light de Sam Mendes et La Vie pour de vrai de Dany Boon. Les cinéastes auraient-ils eu un prix de gros sur la métaphore colombiforme cette année ?

Un film de Kelly Reichardt (EU, 1h48) avec Michelle Williams, Hong Chau, Maryann Plunkett…


★★★☆☆ Temps Mort 

Belgique, de nos jours. Détenus dans la même prison, Anthony, Hamousin et Colin bénéficient d’un week-end de permission. Chacun va vivre de son côté ses 48h “hors du trou“, avant-goût d’une prochaine libération. Mais retrouver la vie dehors (et ses proches) n’est pas chose si aisée…

Comme une tresse de destinées le temps d’un week-end, Temps mort entremêle les parcours de ces trois détenus d’âge et d’origine divers — dont on devine vaguement les raisons qui leur ont valu d’être incarcérés. S’il raconte trois histoires strictement indépendantes portées chacune par une tête d’affiche (Karim Leklou en camé, Issaka Sawadogo en vraisemblable ancien révolutionnaire taiseux ; Jarod Cousyns en jeune gars ayant participé à un viol collectif), le film aboutit peu ou prou au même constat pessimiste : la tentative de réintégrer la société s’avère brutale après une parenthèse pénitentiaire de quelques mois à quelques années ; se pose alors la question de la préparation à leur réinsertion, fatalement insuffisante en milieu carcéral. En choisissant d’alterner ces trois histoires, Ève Duchemin sort de l’anecdotique et démultiplie les dimensions du récit comme les ambiance : on croise de nombreux visages bienveillants, prompts à accorder une seconde chance mais aussi d’autres hostiles au pardon. On en sort avec une impression de vérité

Un film de Ève Duchemin (Bel-Fr, 1h58) avec Karim Leklou, Issaka Sawadogo, Jarod Cousyns…

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