L'Amazonie de Justine Berthillot aux Subs

Justine Berthillot a été gymnaste enfant, diplomée de philo plus grande. On l’a découverte voltigeuse au-dessus de son partenaire Frédéri Vernier dans un spectacle initié dans leurs travaux de fin d’études du CNAC en 2013. Dans Noos, elle devenait pantin souple quand cette discipline pousse à la rigidité. Puis elle chemine avec l’autrice et comédienne Pauline Peyrade, rollers aux pieds pour fuir dans Paris après un viol conjugal (Est, sujet à vif du In d’Avignon 2015) puis dans Poings, ou encore L’Âge de détruire (2024). La musique – parfois live – étant aussi un leitmotiv de son parcours tourné vers ce qui est abrasif.

Un « opéra jungle » entre frigo et rondins de bois

Elle revient aux Subs avec une production très récente de sa compagnie lyonnaise Morgane : On ne fait pas de pacte avec les bêtes est né à l’automne dernier. Cet « opéra-jungle » tel qu’elle le nomme avec son partenaire Mosi Espinoza (par ailleurs membre du Galactik) s’inspire des films que Werner Herzog a tourné dans ces contrées – notamment Fitzcarraldo – et fait écho aux « resistenza » et luttes politiques des habitants de cette région fantasmée. De la balançoire sur un frigo, des numéros d’équilibriste en crocs sur des rondins de bois mais aussi du texte, des cris, de la pluie, des détonations… Justine Berthillot flirte avec la danse et le théâtre dans cette grande forme fomentée entre autres sous l’œil de Céline Fuhrer, échappée des Chiens de Navarre… et au générique de la récente pièce du Galactik Ensemble.

On ne fait pas de pacte avec les bêtes
Aux Subs, les 6, 7 et 8 juin (et grand échauffemment avec Justine Berhillot et Mosi Espinoza aux Subs le 21 juin)

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