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Les expos d'avril à ne pas manquer

Les expos d'avril à ne pas manquer

Sélection / Le mois d'avril célèbre pleinement le printemps et le renouveau et notre sélection d'instants d'art souhaite faire résonner ces aspects essentiels de la vie à travers dix étapes à découvrir dans les centres d'art, les galeries mais également les théâtres, les salles de concerts et les bibliothèques.

Rituels et protection

Tiphaine Misstif, Le chaos, installation éphémère pour la photo, 2024, 30 x 40 cm ; Viviane Sermonat, Amphibie, gravure sur bois, 29, 7 x 42 cm

Animisme / Lieu de conjonction entre le mondain et le transcendant, la galerie au bas des Pentes occasionne des rencontres entre entités particulières, produisant des dialogues inattendus. Ne déroge pas à la règle Rituels et protection, colloque frontal entre les captivants talismans brodés, les photographies de Tiphaine Misstif et les émouvantes gravures et huiles de Viviane Sermonat. Ici, mort, renaissance et mythologie se donnent rendez-vous pour fomenter rêves et cauchemars, où la vie triomphe toujours grâce au renouvellement et à la résilience.
FM

Rituels et protection par Tiphaine Misstif et Viviane Sermonat
Jusqu'au 17 avril à la galerie Catherine Mainguy (Lyon 1er) ; entrée libre


Le ciel aujourd'hui

Beatrice Gibson, Leisure,  Utopic, vidéo, 2024 / FID 2024 © Blaise Adilon

Vidéo / Ce mois-ci, notre coup de cœur se situe à quelques kilomètres au sud de Lyon, plus précisément à Saint-Fons. Son centre d'art accueille une surprenante exposition en collaboration avec le FIDMarseille – Festival International de Cinéma, constituée par douze vidéos (plus celles à découvrir lors d'une séance vidéo le 26 avril) qui ponctuent un parcours exigeant et fascinant dans l'obscurité des salles de projection. Les œuvres questionnent la fabrication des images contemporaines et des imaginaires futures, inoculant l'humanisme et le doute, deux éléments qui leur permettent d'instaurer un régime visuel ancré dans la pensée.
FM

Le ciel aujourd'hui. Un partenariat avec le FIDMarseille
Jusqu'au 10 mai au CAP de Saint-Fons ; entrée libre


Alluvion

 Eva Nielsen, Dipolar, huile, acrylique et encre de sérigraphie, 200 x 230 cm © Fondation Bullukian

Art contemporain / Ce que l'œuvre d'Eva Nielsen donne à voir, c'est la bordure de la vision, ainsi que les éléments qui brouillent l'action scopique. Grâce à un travail de superposition et d'intervention de plusieurs mediums, ses œuvres matérialisent l'aspect brumeux de la mémoire, où le souvenir se fond avec la création d'une histoire personnelle. La restitution d'un tel processus se matérialise ainsi dans des pièces qui s'emparent du regard pour le maintenir dans une image-temps permettant de faire l'expérience de la durée.
FM

Alluvion par Eva Nielsen
Jusqu'au 10 mai à la Fondation Bullukian (Lyon 2e) ; entrée libre


Rêveries impressionnistes

Max Agostini, Jardin des plantes, huile sur toile, 97 x 146 cm ©DR

Peinture / Pour ces débuts de printemps, la galerie Estades se colore de teintes chaudes et joyeuses. Le post-impressionnisme de Max Agostini, décrivant une nature naturante, festoyante et harmonique, structuration nébuleuse où les figures ondulent dans la couleur, côtoie les intérieurs et les portraits féminins de Pierre Cornu, dont le lyrisme intense et l'aplat symbolique instaurent un climat de paix et silence.
FM

Rêveries impressionnistes par Max Agostini et Pierre Cornu
Jusqu'au 10 mai à la galerie Estades (Lyon 1er) ; entrée libre


Jean-Paul Longin

Jean-Paul Longin, Martyr III, 2012, acrylique sur bois légèrement gravé et tissus, 80 x 20 x 8 cm © Patrick Huet

Peinture et sculpture / La sélection d'œuvres de Jean-Paul Longin sinue à l'intérieur du parcours expositif de l'espace culturel de l'Antiquaille. Dans ces salles où l'histoire jaspée de spiritualité se déploie jusqu'au "cachot de Saint-Pothin", les bois gravés grondant de la couleur incarnent les souffrances des martyres et d'autres figures de la chrétienté, telles que la Vierge, Marie Madeleine ou les sept dormants d'Ephèse. Un chemin de lumière silencieux et intense qui rentre en résonnance avec le lieu, produisant un écho symbolique et moral.
FM

Peintures et sculptures par Jean-Paul Longin
Jusqu'au 11 mai à l'espace culturel L'Antiquaille (Lyon 5e) ; de 5 à 8 €


Écrire... dessiner

Thierry Montoy, Sans titre (détail), 2024, encre et plume de calligraphie ©DR

Dessin / Le foyer du Théâtre de la Petite rue apparait comme le lieu idéal pour accueillir les planches récentes de Thierry Montoy. Sur ces papiers, les corps saisis durant des très courtes séances de pose, d'une à cinq minutes, structurent et interrogent l'espace, se regardant sans communiquer, comme si l'aspect dialogique était perdu à jamais. Mais l'émergence de la parole, se manifestant par le biais de citations aléatoires de Louise Labé, Jim Harrison, Shakespeare ou Racine, restitue cette communauté de corps à l'au-delà de la vision, au champ des possibles de la pensée.
FM

Écrire... dessiner par Thierry Montoy
Jusqu'au 16 mai au Théâtre de la Petite rue (Villeurbanne) ; entrée libre


Horizons sensibles

Eugène Brouillard, Verger en fleurs, 1935, huile sur carton, 52, 2 x 74, 4 cm, collection Fondation Renaud. © Gilles Framinet

Paysage / Pour sa nouvelle exposition consacrée au paysage, la Fondation Renaud brouille les pistes et juxtapose les œuvres d'artistes du passé avec les regards contemporains afin de faire résonner les liens et les phénomènes de rupture. D'Eugène Brouillard et Georgette Agutte à Guenaëlle de Carbonnières et Clémentine Chalançon, le paysage devient l'occasion d'une révision du réel, lieu d'une nouvelle création sensible, analytique ou politique. Une exposition pour requestionner l'essence de ce genre ainsi que son actualité.
FM

Horizons sensibles
Jusqu'au 8 juin à la Fondation Renaud (Lyon 9e) ; de 0 à 8 €


Never Date a Musician

Margaux Jaudinaud, Johnnie carwash, peinture, 60 x 60 ©DR

Illustration / Graphiste et plasticienne, mais également réalisatrice et musicienne (avec le projet Ottis Coeur ou en solo comme Vera Daisies), Margaux Jaudinaud nourrit d'images la scène musicale lyonnaise (Johnnie carwash, Claire days) et ce depuis plusieurs années. Ses œuvres originales pour les pochettes d'album, ainsi que des affiches et des bandes dessinées investissent jusqu'à cet été l'Épicerie Moderne, présentant un travail intime et engagé, percutant et poétique.
FM

Never Date a Musician par Margaux Jaudinaud
Jusqu'au 5 juillet à l'Épicerie Moderne (Feyzin) ; entrée libre


L'Art de la fleur à Lyon

Jean-Pierre Laÿs, Fleurs et fruits, huile sur toile 117 x 89, 5 cm, Tomaselli Collection © Tomaselli Collection

Peinture / La Tomaselli collection célèbre la naissante saison printanière avec une nouvelle exposition consacrée à la peinture florale, focalisant l'attention sur la "Classe de la fleur" de l'École des Beaux-Arts de notre ville, véritable foyer de dessinateurs de motifs végétaux d'étoffes de la Fabrique lyonnaise.  Une traversée bucolique d'une déclinaison somptueuse de la nature morte, lieu pictural empreint de symbolisme, de puissance de vie ainsi que de révolution formelle.
FM

L'Art de la fleur à Lyon
Jusqu'au 27 septembre à la Tomaselli collection (Lyon 9e) ; de 0 à 10 €


Entre rave et réalité

Vue de l'exposition "Entre rave et réalité" © BmL

Electro /  La Bibliothèque municipale de Lyon, précieuse archive de la mémoire citadine, rend hommage aux prodromes et à l'essor des évènements consacrés la scène electro à Lyon et ses environs dans les années 90. Entre clandestinité, extase et révolution sonore, les raves ont cristallisé le désir d'un nouveau mouvement ardent et radical, vecteur d'une culture underground jeune et agitatrice. Une histoire à redécouvrir grâce aux centaines de pièces exposées, reflets de l'entrelacs d'événements, clubs, labels, DJs, radios, disquaires et arrêts préfectoraux qui ont marqué cette décennie électronique.
FM

Entre rave et réalité
Jusqu'au 31 octobre à la Bibliothèque Part-Dieu (Lyon 3e) ; entrée libre

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