La Brasserie Geoffroy-Guichard : une adresse pour un déj confort dans l'écrin des Verts

La Chronique food du PB / Entrée en cuisine pour écrire sur les chefs plus que pour les imiter, Anaïs a quand même réussi l'exploit d'obtenir son CAP, avant de retrouver son clavier de journaliste avec beaucoup plus de sûreté. Car c'est en salle qu'elle aime admirer le ballet des plats et raconter l'émotion qu'ils provoquent. Ici pas de critique négative, elle ne chronique que ce qu'elle a aimé. Aujourd'hui, rendez-vous à La Brasserie Geoffroy-Guichard, qui a ouvert ses portes il y a deux mois.

Il y a parfois des tables où le coup de cœur n’est pas immédiat. Les plats sont bons, le personnel un peu débordé  se rattrape malgré quelques maladresses… mais le charme n’opère pas. Alors on se laisse le temps. Et on revient, le temps que le rodage se fasse. Le match retour à la Brasserie de Geoffroy-Guichard a eu lieu fin novembre, deux mois après son ouverture. Un de ces jours où le ciel bas s’emmêle avec un crachin humide stéphanois. Alors on se dit qu’on irait bien se réchauffer au Chaudron, parfaite métaphore pour éprouver la méthode Coué.

à lire aussi : La Route Bleue promise à un avenir étoilé

Vue imprenable sur la pelouse

Juste là, dans le virage, qui joint la tribune Pierre-Faurand et le kop sud Jean-Snella, au deuxième étage, il faut dire que les lieux sont chaleureux. Avec, accrochée au-dessus de l’entrée, cette R5 vert sapin copie de celle qui descendit les Champs-Elysées en 76 avec, à son bord, des Verts perdants en Ecosse mais gagnants dans le cœur des Français. Ou encore cette collection de maillots de l’ASSE, exposés dans un pan de mur, sur des cintres comme dans un vestiaire avant-match, témoins d’une épopée qu’on aime se rappeler. Le bon vieux temps quoi ! Sans oublier le portrait de Robert Herbin et sa chevelure rousse représentée comme un tapis de forêt automnale, encastrée dans les fondations du restaurant. Bref, il y a des détails partout qui feront parler les plus footeux d’entre vous. Les moins amateurs de ballon rond pourront admirer le ballet technique dans la cuisine semi-ouverte sur la salle.

Verte roquette pour une entrée aux ravioles

Mais le gros plus, c’est la vue sur le stade, derrière une grande baie vitrée. Par chance, on nous donne une table haute, réservée le matin-même (c’est très conseillé), juste à cet endroit.

Un emplacement qui nous ramène directement aux souvenirs de la poignée de matchs auxquels on a assisté et durant lesquels on aimait les tifos punchlines, bien plus que le jeu lui-même. Et surtout cette ambiance, il est vrai, électrisante. L’arrivée de notre entrée détourne nos yeux de la pelouse dont le vert a le pouvoir de contrer la grisaille de la météo. Comme cette roquette, déposée sur un lit de ravioles dans un ramequin, qui donne un goût si herbacé et tranche délicieusement avec la douceur de la crème tiède.

Le chimichurri à tester avec un plat de viande

Le menu du jour (19, 88 euros) continue de nous réconforter avec ses gnocchis, dans leur sauce gorgonzola, desquels émergent quelques fleurs de brocolis pour les légumes, des tuiles de parmesan et des cerneaux de noix pour le croquant.  C’est simple, mais très gourmand.

La dernière fois, en septembre lors de l’ouverture, parmi les nombreux choix à la carte, on avait pris le filet de volaille, avec sa sauce aux morilles (21 euros), sans regret. Une suggestion : testez, pour accompagner votre viande, une sauce chimichurri, tradition d’Amérique-du-Sud, - préparé avec une base d’ail et de persil finement hachés, avec de l’origan, du cumin, du thym, de la coriandre, du laurier ou du paprika -, trop rarement proposé comme condiment.

En dessert, le café gourmand a fait honneur au répertoire pâtissier français : meringue, cannelé, macaron au café et crème citron. Efficace et plein de sucre pour enchaîner sur une après-midi productive !

Brasserie Geoffroy Guichard - 14 Rue Paul et Pierre Guichard, 42000 Saint-Étienne
Menus et réservations en ligne en cliquant ici
 

pour aller plus loin

vous serez sans doute intéressé par...

Lundi 5 décembre 2022 Le premier fils, Dimitri, impétueux, sanguin et violent, est le rival de son père, entiché de la même femme que lui. Le second, Ivan, cynique intellectuel athée (...)
Mardi 26 avril 2022 De confinements en couvre-feux, la pandémie aurait presque fait oublier qu’un festival de musiques est avant tout un temps de convivialité partagée, entre amis, dans une foule de mélomanes raisonnablement...
Mardi 26 avril 2022 D’un point d’ancrage à un autre, l’artiste stéphanois porte en lui l’errance joyeuse de ceux qui savent accueillir la vie. Des sens en éveil, une gamberge qui va loin quitte à prendre son temps : portrait d’un poète en quête d’infini.  
Mardi 26 avril 2022 Comme chaque mois, le Méliès Saint-François vous convie à sa grande soirée Quiz, dédiée cette fois-ci (...)
Mardi 26 avril 2022 Voici une belle promesse que nous fait l'Opéra de Saint-Etienne. Tout le monde connaît l'histoire de Lancelot, chevalier de la Table (...)
Mardi 26 avril 2022 Fatigue passagère et moral dans les chaussettes ? La rédaction du Petit Bulletin est là pour prendre soin de ses lecteurs, avec un traitement imparable : les concerts. Et quoi de mieux que le Paroles & Musiques pour se...
Mardi 26 avril 2022 Plus on progresse, plus on se fait du mal et plus on se tue, à petit feu. Avec Bienvenue dans l’espèce humaine, Benoît (...)
Mardi 26 avril 2022 Gerard Watkins revisite le chef-d’œuvre shakespearien à travers le prisme des sixties : pantalons pattes (...)
Mardi 26 avril 2022 Hugo, 23 ans, étudiant en sciences humaines, oscille entre ses origines algériennes et françaises. Lorsque sa mère le (...)
Mercredi 13 avril 2022 Direction le restaurant de la Cité du Design pour un menu du jour digne d’une bonne brasserie avec une vue sur un jardin d’hiver étonnant.
Mercredi 6 avril 2022 Le thème : Bifurcations. La promesse : quatre mois de grande fête autour du design, à laquelle tous les Stéphanois pourraient prendre part. Les questions : la biennale Design sera-t-elle accessible à tous les publics, suffisamment...
Mercredi 6 avril 2022 Troupe amateure mais aussi qualitative que les pros, la LISA organise dès dimanche sa semaine de l’impro, avec au menu, différentes formules… Et pas mal de rigolade.
Mercredi 6 avril 2022 Envie de bamboche, d’une ambiance festive, et de gros son ? Check la liste des soirées qui arrivent, et prépare ton agenda (et ta tenue de gala) : ça sent la grosse bringue.
Mardi 29 mars 2022 Par Sibylle Brunel. Quand les petites bêtises entrainent les grosses, il est difficile de prouver que l’on peut encore répondre à la norme. A-t-on seulement (...)
Mardi 29 mars 2022 Des dernières Biennales Design stéphanoises aux salons du Conseil de l’Union Européenne à Bruxelles, la créatrice textile Jeanne Goutelle marque peu à peu de son empreinte colorée et responsable une œuvre où le réemploi de tissus industriels permet...
Mardi 29 mars 2022 Durant les quatre mois qui vont suivre, la Biennale Design de Saint-Étienne nous invite à « bifurquer ». Envisager la société telle qu’elle est, l’envisager ensuite telle que l’on aimerait qu’elle soit… Puis envisager les chemins possibles...
Mardi 29 mars 2022 Notre civilisation s’effondre, tous les scientifiques le disent. Oui mais alors… Que faire ? Vaste sujet, pourvu que l’on (...)
Mardi 29 mars 2022 Et si la décolonisation n’avait été qu’une succession d’échecs dont on voit et paie encore les pots (...)

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X