Un lieu à (re)découvrir / Installé dans les locaux de La Comète depuis le printemps 2021, le Solar-Scène de jazz, porté par l'association Gaga Jazz, a très largement trouvé son public. Rencontre avec son directeur, Alexis Burlot.
Quelle est la genèse du Solar : qu'est-ce qui a conduit l'association Gaga Jazz à la création de ce lieu ?
L'association fondée en 2004 proposait déjà une programmation jazz à Saint-Étienne, grâce à laquelle elle contribuait à la promotion du jazz dans la ville... Et elle a eu envie de trouver un lieu ou asseoir cette activité, pour y inscrire durablement ce genre musical, et non plus seulement à travers des événements isolés. Si bien que, lorsque le projet de la Comète s'est mis en route, l'association s'est positionnée : c'était l'occasion pour elle d'être plus identifiée, et donc, de se pérenniser.
Le jazz est souvent perçu comme une musique « de niche », et pourtant, en à peine un an et demi d'exploitation, le Solar a trouvé son public...
En effet, nous sommes, jusqu'ici, plutôt heureux de ce qui se passe. Le Solar a accueilli 6800 spectateurs sur la saison 21-22, en 84 dates, avec une jauge maximale de 120 personnes. Surtout, on sait que 3200 personnes différentes ont passé la porte au cours de cette saison. Cela veut donc dire qu'il y avait bel et bien la place pour un lieu comme celui-ci à Saint-Étienne.
Une réussite imputable aux choix de programmation qui sont faits ?
Sans doute, pour grande partie en effet. Ici, nous faisons le choix de montrer toute la palette de ce que peut être le jazz aujourd'hui, et également de faire la démonstration qu'il nourrit d'autres courants musicaux. On essaie de bien équilibrer les choses, entre une belle place accordée à l'émergence, mais en allant également chercher des stars, y compris internationales. Par ailleurs, les jam sessions du lundi, gratuites et ouvertes à tous, sont très fréquentées : elles sont une belle porte d'entrée pour découvrir le lieu, et le jazz d'une manière générale.
Le Solar n'est pas qu'un lieu de diffusion...
En effet, la structure travaille également beaucoup sur des chantiers d'éducation socio-culturelle et de médiation, avec des scolaires, des élèves de La Fabrique Musicale ou de l'École de l'Oralité, qui sont également installées au sein de la Comète. Et puis, notre dernier axe de travail consiste en un soutien fort à la création et à l'émergence, avec un accompagnement ciblé de formations musicales, que l'on repère à l'échelle de la région, et que l'on va pouvoir aider à se structurer et à travailler en leur proposant notamment des résidences.
Quel lien le Solar entretient-il avec le quartier Beaubrun-Tarentaize ?
Un lien très fort, que l'on entretient souvent en partenariat avec La Fabrique Musicale et l'École de l'Oralité également. Nous essayons de croiser nos publics à travers l'organisation d'événements conjoints. Et puis, cette saison, Le Solar s'est donné pour mission d'accueillir, au moins une fois, tous les élèves de toutes les écoles du quartier, pour des temps de rencontres. Notre but, c'est qu'il y ait ici le plus de brassage possible.
Le Solar, scène de jazz ; au rez-de-chaussée de la Comète, avenue Émile Loubet à Saint-Étienne. Plus d'informations : https://le-solar.fr/