À voir en salles cette semaine

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À voir

★★★☆☆ Les Grandes Vacances de Cowboy et Indien 

Pour  récompenser Cowboy et Indien d'avoir réussi (au rattrapage) leurs examen, Cheval avait décidé de leur offrir des places pour la foire agricole. Problème : un accident l'a rendu amnésique. Cowboy et Indien sont prêts à tout pour récupérer les billets. Y compris voler d'autres places ou voyager dans le temps...

La fine équipe de Panique au village revient dans cet assemblage de deux courts-métrage récents, totalement raccord avec la période estivale et comme toujours presque plus conçus pour les parents accompagnants que pour le jeune public auquel il est destiné. Pour mémoire, les personnages sont ici des figurines et les décors des maquettes semblant toutes piochées à la diable d'un coffre à jouets sans souci de logique ; les histoires ne s'embarrassent guère davantage de vraisemblance : leurs rebondissements en cascade laissent supposer qu'elles peuvent avoir été improvisées par des enfants de trois ans ou un groupe de punk-dadaïstes belges sur un coin de comptoir — si les deux options tiennent la corde, c'est la seconde que l'on retiendra. Quoi qu'il en soit, ce spectacle délicieusement régressif s'avère hilarant de bout en bout, grâce à l'absurdité des situations ou le surjeu des voix. Un défaut : c'est trop court, comme les vacances.

De Vincent Patar & Stéphane Aubier (Bel., 0h52, dès 6 ans) avec les voix de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Jeanne Balibar...

 


On s'en contente

★★☆☆☆ Marinette 

Début des années 1980, dans l'Est de la France. La petite Marinette échappe à l'ambiance familiale délétère en brillant dans l'équipe de foot locale. Seule fille, elle s'insurge lorsqu'à 16 ans les règlements officiels la privent de poursuivre. Sa vie de femme et de joueuse sera une suite de combats...

Où le cinéma français mouille le maillot et met un orteil dans le biopic de sportif vivant — sportive, en l'occurrence —, chasse quasi-gardée des Anglo-saxons. Certes, il y avait matière à bâtir une épopée flamboyante autour de la figure de Marinette Pichon  : n'est-elle pas la première footballeuse à avoir brillé professionnellement outre-Atlantique, à avoir ouvert la voie aux joueuses françaises, à avoir rendu publique son homosexualité ? Un role model talentueux et parfait, dotée d'une enfance à la Zola (misère sociale, père alcoolique et pervers) et d'un parcours semé de rivalités. Sauf que le spectaculaire est neutralisé (voire torpillé) par le discours revendicatif qui s'impose avec insistance — comme pour donner des gages de bonne conscience, d'engagement sociétal, de légitimité de film d'autrice. À cela s'ajoutent des discontinuités temporelles inutiles ou des choix de distribution intrigants (grimer le musculeux Alban Lenoir en alcoolique ventru, pour quoi faire ?). Hurler le message, ça revient à manquer son but. Dommage.

De Virginie Verrier (Fr, 1h35) avec Garance Marillier, Emilie Dequenne, Fred Testot...

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