Photographie : autres événements à venir

Ces motifs qui habillent

En associant des photographies de façades d'immeubles de la Part-Dieu prises par Nicolas Fussler et des motifs des tissus présentés dans des ouvrages destinés à éduquer le regard des techniciens du textile, cette exposition crée un dialogue entre deux formes artistiques très présentes dans l'histoire lyonnaise.

Notre avis : Nichée au quatrième étage du bâtiment conçu par Jacques Perrin-Fayolle, l'exposition met en résonance les architectures du quartier de la Part-Dieu, vues à travers l'oeil du photographe Nicolas Fussler, et des échantillons choisis de la collection de l'École de tissage conservée par la bibliothèque municipale. Une juxtaposition signifiante en mesure de déployer une symphonie géométrique où se rejoignent la tradition de la soierie lyonnaise et l'art de construire les édifices contemporains, révélant des survivances ornementales inattendues et fascinantes.

ParfoisJeFaisDesImages

En tant que danseur et photographe amateur, ParfoisJeFaisDesImages explore l’émotion à travers l’élan des corps au milieu du bitume pour créer une exposition photo où la danse l'architecture et le mouvement jouent la même partition.

Alice Bertoye

À travers l’installation, la photographie et le dessin, la nouvelle exposition d'Alice Bertoye, nommée Storage Wars, explore le processus de dépouillement des containers que des personnes achètent dans le but d'en tirer un profit.

Notre avis : Storage Wars d'Alice Bertoye explore les dynamiques entre l'objet, la mémoire et l'espace de stockage. À travers une pratique hybride mêlant peinture et sculpture, l'artiste interroge la matérialité des objets accumulés et leur capacité à incarner des archives émotionnelles et temporelles. Ses oeuvres, qui déconstruisent les relations entre le passé et le présent, révèlent les tensions entre la conservation et l'effacement. Bertoye questionne ainsi les logiques de rangement, de classification et d'oubli, tout en offrant une réflexion sur la manière dont nous construisons notre histoire.

Dilettante de jour

Vernissage le 12 juin à 18h. Cette nouvelle exposition de la galerie Tator réunit les travaux de la designer textile Amélie Charroinet du peintre Romain Bobichon alors que les travaux de la première semblent de plus en plus s’émanciper du support textile et que le second travaille à l’écriture d’une pièce poétique ayant pour sujet la couleu.

Damien Rouxel

Vernissage 12 juin à 18h. Dans son travail, Damien Rouxel se réapproprie l'univers paysan dans lequel il a grandi, et y met en scène sa famille pour questionner le genre, l’animalité, la construction identitaire, les hiérarchies, la figure du monstre et l’Autre à travers la photographie, la vidéo, la sculpture, l'installation et la performance.

Notre avis : Damien Rouxel explore la scène rurale comme matrice d'une subjectivation dissonante. Héritier d'un territoire que l'on pourrait croire rétif à toute déviation des normes, il y déploie une grammaire du corps et de l'affect. La ferme devient alors un espace liminal, théâtre d'une performativité qui convoque autant Judith Butler que Georges Didi-Huberman : ce n'est pas le réel qu'on montre, mais ses failles, ses interstices, ses possibles. Dans ce champ de tension, les figures émergent comme des icônes profanes, se réappropriant le réel avec ironie, joie et un brin de cynisme.

Philippe Chancel

Vernissage le 15 mai à 18h30. Pendant trois ans, Philippe Chancel a documenté la vie courante dans sept pays francophones d’Afrique de l’Ouest en la travaillant de façon non-extractive, c'est-à-dire en immersion, sans chercher à faire ressortir un sujet en particulier. Les signes apparaissent donc, sur les enseignes, les vêtements, dans les gestes, et s'offre à l'objectif du photographe.

Notre avis : Philippe Chancel, à travers une approche analytique et délibérément critique, déconstruit les représentations visuelles héritées du colonialisme, en scrutant les signes – affiches, slogans, masques – qui structurent l'espace social et culturel des sociétés africaines contemporaines. Son oeuvre dépasse le cadre d'une simple observation documentaire pour s'apparenter à une exploration des codes visuels, dans lesquels la pluralité des influences culturelles et géopolitiques se déploie. Chaque image devient ainsi une réponse aux simplifications imposées par les récits dominants.

Laurent Ballesta

En Méditerranée, au large du cap Corse, des centaines de cercles identiques s’étendent sur une grande plaine de sable à 120 mètres de fond. Un phénomène naturel qui a piqué la curiosité du plongeur-photographe Laurent Ballesta et qui a réuni une équipe entre 2021 et 2024 pour tenter de l'expliquer, et découvrir en même temps un paysage unique et des espèces jamais observées à cette profondeur.