Peinture & Dessin : autres événements à venir

Denis Prieur

La galerie Françoise Besson organise une grande exposition des travaux du peintre Denis Prieur, qui s'est spécialisé dans l'utilisation de techniques anciennes de la peinture, comme le travail à l’encaustique, à la cire et à la peinture à l’œuf, pour produire des toiles envoûtantes à la lumière vibrante.

Deih

Très inspiré par l’illustration et la science-fiction, l'artiste espagnol Deih créé des toiles mêlant divers formats et techniques pour plonger le public dans des univers très lointains, le tout avec un style qui n'est pas sans rappeler Moebius.

Jean Batail, jadis et naguère

Vernissage le 4 juin de 17h à 20h. Première exposition personnelle de l'artiste lyonnais Jean Batail à la galerie Henri Chartier depuis 1993 à l'Auditorium de Lyon. Dans ses toiles, les teintes brunâtres ou verdâtres contrastent avec l'éclat blanc des ciels, des nuages, des murs et des chaussées.

Notre avis : Chez Jean Batail, ce n'est pas tant ce qui est montré qui compte, mais ce qui échappe : la part muette de l'image, son excès ou son manque. Chacune des dix-sept pièces arrachées à l'oubli semble chercher un point d'équilibre entre le plein et le vide, entre le geste et sa retenue. Il y a quelque chose de presque archéologique dans cette manière de faire advenir l'oeuvre : les couches d'acrylique posées et grattées révèlent un travail successif de fouille dans les strates du visible, où le détail, une fois délesté de toute rhétorique, peut enfin se montrer, chargé d'un anachronisme mélancolique.

Jérémy Liron

Construite comme une déambulation dynamique, cette exposition regroupe des tableaux où se retrouvent les motifs récurrents de l’œuvre de Jérémy Liron : de l'architecture, des vues frontales et de l’image dans l’image. Entre présence concrète et projection mentale, elle invite à penser ce que signifie voir, observer et habiter un espace.

Notre avis : Entre les pierres épaisses du Fort de Vaise, les peintures de Jérémy Liron s'installent, s'accordent et se déploient selon la mesure du lieu, comme une série de résonances et comme si l'architecture elle-même appelait des images capables d'en relayer les seuils, les rythmes, les absences. Ici, chaque arcade semble frapper le temps pour lui imprimer une pulsation – lente, répétitive, presque sourde : une vibration silencieuse. Les références picturales, les archives visibles ou suggérées dans les oeuvres et la présence d'autres artistes de la collection de la Fondation habite les tableaux.

Dessine moi Lyon !

Vernissage le 12 juin à 17h30. Les artistes lyonnais Rémy Sirope, Perrine Thaller Croquillons et Maud revisitent les ruelles du Vieux Lyon, les quais de Saône et les hauteurs de la ville entre peinture à l’huile, aquarelle et collage pour redécouvrir le patrimoine de la ville. Leurs œuvres seront exposées avec une collection de gavroches, bandanas, rubans de soie et châles imprimés pour prolonger l'expérience.

Jean-Paul Eid

Le Lyon BD Festival s'associe avec les éditions Pastèque pour une exposition rétrospective des quarante années de carrière du dessinateur de bandes dessinées québécois Jean-Paul Eid, sur le thème de la ville, qu'il a abprdé dans presque tous ses albums.

François Rouan, autour de l'empreinte

Pendant l'été, le Musée des Beaux-Arts dédie une exposition à François Rouan et sa carrière particulière, déconstruisant la structure traditionnelle du tableau pour ouvrir de nouvelles pistes et élargir sa pratique à de nouveaux médiums comme la photographie ou le cinéma.

Notre avis : Chez Rouan, l'image n'advient jamais d'un bloc : elle glisse, s'ouvre en tressage, non comme ornement, mais comme méthode de survie. Il rejoint ce qu'Aby Warburg a traqué toute sa vie : la manière dont une forme peut revenir comme forme de mémoire vivante. Quand Rouan cite Lorenzetti ou Primaticcio, cela active une mise en tension savante et fascinante : il ne copie pas, il incorpore. Les fresques du Palazzo Pubblico de Sienne ou les compositions maniéristes ne sont pas là pour être admirées, mais pour être traversées dans le pli du papier.

L’art de la fleur à Lyon

Dans cette nouvelle exposition, la Tomaselli Collection rend hommage à l'art lyonnais mettant en scène des fleurs, des soieries aux motifs floraux aux planches de la Classe de la Fleur de l’École des Beaux-Arts.

Notre avis : La Tomaselli collection célèbre la naissante saison printanière avec une nouvelle exposition consacrée à la peinture florale, focalisant l'attention sur la "Classe de la fleur" de l'École des Beaux-Arts de notre ville, véritable foyer de dessinateurs de motifs végétaux d'étoffes de la Fabrique lyonnaise. Une traversée bucolique d'une déclinaison somptueuse de la nature morte, lieu pictural empreint de symbolisme, de puissance de vie ainsi que de révolution formelle.

Nouvel accrochage de la collection Artissima

Chaque année, la galerie Artissima accroche environ 200 œuvres issues de la collection privée de François et Michelle Philippon, des collectionneurs actifs depuis plus de 40 ans. Pour 2025, la galerie privée fait toujours honneur à la peinture et à la sculpture, avec des œuvres de Jeanne Vicérial, Olga Grotova, Alioune Diagne, Milene Sanchez, Marc Desgrandchamps, Giulia Andreani, Eugène Leroy, Vladimir Skoda et bien d'autres.

Notre avis : Le quatrième accrochage de la collection prend place sans ostentation, dans un espace qui ne cherche ni à imposer un parcours ni à produire un discours, laissant coexister les oeuvres selon des liens formels et latents. Dès l'entrée, le ton est donné par des pièces qui interrogent la mémoire – visages brouillés chez Giulia Andreani, surfaces grises et fragiles chez Jean-Marc Cerino. Plus loin, le travail de M'barka Amor déplace cette question vers la fiction sociale, et Desgrandchamps, Sanchez, Leroy, Muholi, Namoda, Skoda, Penone et McCollum travaillent la figuration, la perception, l'absence.

Dubouillon, dessinateur du quotidien

Les Archives municipales de Lyon rendent hommage au dessinateur lyonnais Alain Bouillon, dit Dubouillon, à travers une exposition présentant plus de 250 de ses œuvres, parmi lesquelles figurent ses premiers dessins publiés en 1966 dans Paris Match.

Lyon, ville rêvée

Le Musée Jean Couty accueille une nouvelle exposition collective d'artistes du XXe siècle à aujourd'hui explorant les paysages urbains de Lyon, avec des prêts de la part du musée Paul-Dini, de la Tomaselli collection, de la galerie Estades et de nombreux prêteurs privés.

Notre avis : Lyon, ville rêvée présente une sélection d'artistes ayant contribué à façonner la représentation de notre ville dans la peinture contemporaine : Cottavoz, Truphémus et Fusaro offrent des perspectives variées de la ville, explorant ses paysages urbains, ses architectures et sa lumière. Jean Couty, qui disait que « la couleur et la lumière de Lyon sont magiques », incarne cette relation intime entre l'artiste et la ville. L'exposition met en lumière la diversité des approches artistiques et la manière dont Lyon inspire des oeuvres aux langages visuels distincts, tout en soulignant ses évolutions.