Je crois que je l'aime

Mercredi 28 février 2007

de Pierre Jolivet (Fr, 1h30) avec Vincent Lindon, Sandrine Bonnaire, François Berléand...

À ceux qui croient que ça nous amuse de nous mettre en rogne contre les films qui ne font rien d'autre qu'accréditer l'image d'un cinéma hexagonal engoncé dans ses mauvaises habitudes (le téléfilmage de concepts relevant d'équations mathématiques entre un pitch, un casting et quelques considérations fumeuses sur les attentes d'un public bien mois stupide qu'on ne le pense...), conseillons la vision de Je crois que je l'aime. Où un chef d'entreprise libéral-parano (Lindon) tombe amoureux d'une artiste (Bonnaire) venue transformer le hall de sa boîte en fresque de céramique. Pour être sûr qu'elle n'est pas une intrigante envoyée par la concurrence, il la fait espionner par son chef de la sécu (Berléand). Et puis ? À peu près rien... Pas drôle, filmé et rythmé comme n'importe quel unitaire sur France 3 le samedi, et même frauduleusement libéral dans sa conclusion (c'est bien le patron qui avale l'artiste, sans même renoncer à ses valeurs ou à adopter celles de son amoureuse), l'affaire ne tient pas la route deux minutes face à la première comédie romantique anglaise venue. Et non, ça ne nous amuse pas du tout !