Loft

Mercredi 10 janvier 2007

de Kiyoshi Kurosawa (Japon, 1h52) avec Yumi Adachi, Miki Nakatani...

Plus adulé par une certaine communauté critique parisienne que par les fans de cinéma de genre made in Asia, Kiyoshi Kurosawa ne va pas améliorer son cas avec ce Loft qui, s'il persiste dans le film d'horreur, n'en reste pas moins un film auteurisant particulièrement besogneux et emmerdant. Si le début est prometteur (une jeune écrivain se met à vomir une boue grise, s'isole dans une maison à la campagne et découvre que son voisin est un scientifique ayant découvert une mystérieuse momie dans un lac), Kurosawa fait vite comprendre que les règles du genre, il n'en a pas grand chose à carrer. Par exemple, il faut voir comment il expédie la piste la plus ambitieuse du film (un vieux film muet où les craquements de l'image ressemblent à des manifestations spectrales) pour se concentrer sur les méandres d'une histoire d'amour particulièrement mal racontée, pour comprendre le degré d'approximation de la mise en scène. Entre hommage poussif à Hitchcock et «on m'a demandé de faire un sous-Ring mais je vais faire autre chose, je sais pas trop quoi encore, mais autre chose...», Loft s'enfonce inexorablement dans le néant.CC