La Faute à Fidel

Mercredi 6 décembre 2006

de Julie Gavras (Fr, 1h39) avec Nina Kervel-Bey, Julie Depardieu...

Pour son premier long-métrage, Julie Gavras a eu beaucoup de chance. La Faute à Fidel aurait facilement peu ressembler à un téléfilm de qualité, dont l'histoire gentillette ne casse pas des briques. Le film débute en 1970, Anna a neuf ans, vit dans une jolie maison bourgeoise à Paris, entourée de son petit frère, de son père avocat et de sa mère journaliste. La mort d'un oncle communiste en Espagne et un voyage au Chili plus tard, les parents de la petite décident de s'engager politiquement contre la dictature de Pinochet et pour la défense des droits de la femme. Manque d'explications, déménagements et remise en question des valeurs bourgeoises qui lui ont été inculquées, Anna ne voit pas d'un très bon œil cette petite révolution parentale. Tout repose donc sur Nina Kervel-Bey, une incroyable gamine et son caractère de chien, qui, au milieu de tous ces bons sentiments ajoute une bonne dose de cocasserie qui ne fait pas de La Faute à Fidel le film de la semaine, mais un long-métrage tout a fait plaisant et accrocheur. DA