Je m'appelle Élisabeth
de Jean-Pierre Améris (Fr, 1h30) avec Alba Gaïa Kraghede Bellugi, Stéphane Freiss...
Avant de se faire traiter une énième fois de fossoyeur du cinéma français, deux petites précisions. Primo, de Jean-Pierre Améris, on avait apprécié les deux premiers longs-métrages, Le Bateau de mariage et Les Aveux de l'innocent, avant de le déprécier dès ses catastrophiques Mauvaises Fréquentations, sur la base d'une mise en scène ayant tout perdu de sa pertinence. Secondo, au gré d'un hasard qu'on aurait toutes les peines du monde à justifier, son nouvel opus partage de nombreux points communs narratifs avec le terrassant Tideland de Terry Gilliam, la radicalité visuelle et thématique psychologisante se substituant à la platitude. Dire que Je m'appelle Élisabeth souffre de cette comparaison inopportune, en dépit de la performance exemplaire de la jeune Alba Gaïa Kraghede Bellugi, est un euphémisme. Et affirmer qu'on a perdu tout espoir de louer de nouveau un film de Jean-Pierre Améris, une regrettable évidence. FC