Quand j'étais chanteur

Mercredi 20 septembre 2006

de Xavier Giannoli (Fr, 1h52) avec Gérard Depardieu, Cécile de France...

À la manière de tous les derniers films de Patrice Leconte, Quand j'étais chanteur repose sur l'équation une idée+un casting=un film. Idée : un chanteur de bal vieillissant tombe amoureux d'une femme qui doit avoir la moitié de son âge. Casting : Depardieu, dont on retrouve le jeu ultra-naturel, cette manière de s'approprier un texte et de donner l'impression qu'il l'invente à la première prise - ce qui a visiblement causé quelques problèmes de raccords, régulièrement faux - et Cécile de France, plus coincée mais effectivement craquante. Maintenant, il faut remplir les 1h52 du film, et là, c'est la cata. D'abord, se farcir la playlist complète de Radio Nostalgie (Daniel Guichard, merde !) est en soi un supplice masochiste. Entrecouper chaque chanson de considérations vaseuses - lelouchiennes ?- sur la vie, l'amour, le karaoké, les Dj's, les jeunes et les vieux s'apparente à de la paresse absolue d'écriture. Et filmer l'ensemble avec des travelllings sophistiqués jusqu'au ridicule ne fait que souligner la vacuité d'un film qui approche quand même le néant absolu.CC