Quand j'étais chanteur
de Xavier Giannoli (Fr, 1h52) avec Gérard Depardieu, Cécile de France...
À la manière de tous les derniers films de Patrice Leconte, Quand j'étais chanteur repose sur l'équation une idée+un casting=un film. Idée : un chanteur de bal vieillissant tombe amoureux d'une femme qui doit avoir la moitié de son âge. Casting : Depardieu, dont on retrouve le jeu ultra-naturel, cette manière de s'approprier un texte et de donner l'impression qu'il l'invente à la première prise - ce qui a visiblement causé quelques problèmes de raccords, régulièrement faux - et Cécile de France, plus coincée mais effectivement craquante. Maintenant, il faut remplir les 1h52 du film, et là , c'est la cata. D'abord, se farcir la playlist complète de Radio Nostalgie (Daniel Guichard, merde !) est en soi un supplice masochiste. Entrecouper chaque chanson de considérations vaseuses - lelouchiennes ?- sur la vie, l'amour, le karaoké, les Dj's, les jeunes et les vieux s'apparente à de la paresse absolue d'écriture. Et filmer l'ensemble avec des travelllings sophistiqués jusqu'au ridicule ne fait que souligner la vacuité d'un film qui approche quand même le néant absolu.CC