Le Maître d'armes

Mercredi 13 septembre 2006

de Ronny Yu (EU, 1h44) avec Jet Li, Dong Yong...

Difficile de parler de ce Maître d'armes sans évoquer en filigrane la carrière de Jet Li, artiste martial plus tout jeune qui a su remplacer dans le cœur des aficionados du genre les figures tutélaires de Bruce Li et Jackie Chan. Révélé au tout début des années 80, par une trilogie de films de kung-fu réalisés en Chine Populaire, il rallie rapidement l'industrie alors florissante du cinéma de Hong-Kong pour en devenir l'une des plus grandes stars... Avant de se fourvoyer aux Etats-Unis dans une demi-douzaine de navets aux frontières du regardable. Or, c'est directement à cette période dorée que fait du pied ce nouveau métrage. Même période historique, même incarnation par Jet Li d'une figure martiale légendaire et même chorégraphe en charge des combats (le surdoué Yuen Woo-Ping, toujours aussi inspiré). Rien de nouveau sous le soleil, donc, mais une succession de combats virtuoses, reliés par une trame scénaristique certes classique, mais néanmoins efficace. Exaltation des valeurs chères à Jet Li (respect de l'adversaire, condamnation de la violence pour la violence, etc...), galerie d'adversaires hauts en couleur, et courageux refus de la xénophobie, le cahier des charges est largement rempli et devrait remplir d'allégresse les fanatiques du genre. Quant aux novices, après un trou noir de quasiment 10 ans, voici enfin l'occasion de découvrir Jet Li dans un film de kung-fu digne de ce nom. L'opportunité est trop rare pour être manquée. DG