Une fois que tu es né
de Marco Tullio Giordana (It, 1h55) avec Alessio Boni...
Sandro, enfant de bonne famille, part faire un tour de bateau avec son papa chéri, tombe à l'eau puis se voit sauvé miraculeusement par un jeune immigré clandestin. Après Une belle journée et L'Arc, voic une troisième histoire de mer, passage symbolique vers un nouveau monde. Néanmoins, l'attrait du film ne se trouve pas ici dans la difficulté d'adaptation à ce nouvel univers (bien au contraire) mais dans celle du retour chez soi. Car même si Sandro revient plus fort, le film le montre déstabilisé par un quotidien tout à coup désuet, injuste face au désir de lier deux mondes à jamais séparés. Dommage que le film ne développe que maladroitement son propos et se termine en eau de boudin. Marco Tullio Giordana atteint cependant de beaux moments lors de quelques plans : le bateau caressant les vagues la nuit, de jeunes filles prenant leur douche, Sandro marchant au milieu des corps endormis ou horriblement seul dans sa classe... Ces belles escales font d'autant plus regretter le reste d'un voyage maladroitement organisé. BD