Entretien / Les associations exercent un pouvoir de séduction incontestable sur les jeunes. Si certains d'entre eux sont portés par une passion, d'autres semblent passionnés par les structures associatives. Comme Lauriane, étudiante à l'INSA et responsable de la communication du festival Un Doua de Jazz. Propos recueillis par DA
Vous vous êtes engagée dans un projet qui existait depuis de nombreuses années. Pourquoi ?Lauriane : À la base du projet Un Doua De Jazz, il s'agissait de monter un festival de jazz fait par des étudiants et destiné aux étudiants. Progressivement, le festival a pris de l'ampleur et s'est "institutionnalisé". Moi, je rentre dans ma troisième année d'études à l'INSA et je ne souhaitais pas me consacrer uniquement à mes études. D'autant plus que, dans mon École, nous avons la possibilité de faire des choses diversifiées. J'aime organiser des événements, je me suis dit qu'un festival, c'était une bonne occasion pour me lancer.Vous êtes une passionnée de jazz ?J'aime beaucoup le jazz, mais je n'y connais strictement rien, je ne m'occupe donc pas de la programmation... Vous souhaitiez donc participer à un projet, pas forcément un festival de jazz...Personnellement, je souhaitais effectivement m'impliquer dans un projet et pourquoi pas celui-là. D'autres membres de l'association sont en revanche de véritables passionnés.Pouvez-vous nous nous expliquer comment fonctionne votre association ?Nous sommes une association étudiante, nous sommes aidés par l'École. Nous cherchons par ailleurs à réunir des fonds, mais ce n'est pas évident. Nous tentons d'aller si ce n'est vers une institutionnalisation, au moins vers une organisation. Nous ne sommes pas nombreux, une petite quinzaine mais seuls cinq ou six étudiants y passent beaucoup de temps. On fait tout ce que l'on peut pour que cela ait l'air organisé...Comment fonctionnez-vous avec les artistes que vous programmez pendant ce festival ?Nous rémunérons les artistes, la majorité de notre budget est d'ailleurs consacrée à cela. Le président du festival est un passionné de jazz, il a noué des rapports avec les artistes. Pour les détails, j'ignore si les artistes acceptent de faire des efforts financiers étant donné qu'il s'agit d'un festival étudiant.Vous semblez ne pas être très au courant du travail effectué par les autres membres de l'association...Les précédentes années, une personne était responsable de tout. Nous avons renouvelé le bureau et nous avons décidé que chaque personne serait responsable de son domaine, l'idée étant que la pérennité du festival ne repose pas sur une seule personne. Ce n'est pas évident quand on découvre une organisation et que l'on n'est pas spécialiste. Toute l'équipe cette année s'est beaucoup investie. On essaie tous de faire comme on peut en espérant que cela marche...Le public répond-il à votre démarche ?Nous tentons de faire en sorte qu'il y ait plus de public étudiant lors du festival. Le jazz n'est plus une musique très étudiante et c'est dommage. Nous avons envie de faire connaître cette musique aux étudiants et c'est pour cela que nous faisons en sorte que les prix des concerts soient aussi bas que possible...Un Doua de jazz À VilleurbanneDu 13 au 25 octobre