Place aux jeunes

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Mercredi 13 septembre 2006

Émergence / Quoi de neuf sur les planches ? Les "jeunes" metteurs en scène constituent, on le conçoit, un groupe éminemment subjectif puisque tous ceux qui se voient flanqués de cette appellation ne sont pas débutants, loin de là. D'un côté, on trouve ceux qui ont déjà fait leurs preuves sur la scène locale et qui reviennent cette saison avec de nouvelles créations que l'on attend avec une impatience certaine. Notamment Eric Massé avec Les Moinous, en décembre aux Subsistances, Richard Brunel avec trois créations (Opùs Pocus fin septembre au théâtre de la Renaissance, Hedda Gabler en mars aux Subsitances et Au Bord en avril à la Croix-Rousse) ou Emmanuel Meirieu avec The Winterling fin novembre à la Croix Rousse. Tant qu'à sombrer dans la morne énumération, on n'oubliera pas non plus Simon Delétang avec Shopping and Fucking en mars aux Ateliers... De l'autre côté de l'"émergence", on trouve ceux qui luttent pour sortir la culture d'un prisme lyonno-lyonnais. Jacques Fayard, directeur du théâtre de l'Elysée est de ceux-là. Il a ramené dans ses valises le théâtre de la Querelle et propose à ces comédiens et metteurs en scène stéphanois d'établir une résidence dans son théâtre. Le travail de la compagnie, fondé sur le thème de la nuit, sera présenté d'octobre à décembre. Au total, six créations qui traversent les univers et de Fassbinder, de Stig Dagerman, de Dostoievski... "La particularité de notre compagnie est l'élaboration collective des programmations. Nous travaillons ensemble depuis 2003. Chaque membre de la compagnie peut être successivement auteur, comédien ou metteur en scène", explique Chistel Zubillaga, l'une des membres de La Querelle. Pas de texte de théâtre mais "pas de performance irregardable non plus", assurent les comédiens. "On ne veut pas d'une résidence glauque", confirme La Querelle. Une affaire à suivre de près. DA