Version moutards

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Mercredi 13 septembre 2006

Jeune public/ Des spectacles de danse pour les petits ne signifient pas des spectacles au rabais, que les choses soient claires. La version schtroumpf de la Biennale ne lui ôtera pas un iota de son prestige, pas plus que sa thématique développée cette année sur la ville. La danse devra donc infiltrer les zones urbaines, davantage encore que pour les précédentes éditions. Et les deux pièces spécifiquement jeune public seront ainsi jouées pour la première fois in situ, c'est-à-dire à l'école. La première, Six fous... en quête de hauteur, par la compagnie Melting Spot, tente de sortir la danse hip hop de ses clichés. Pour cela, le chorégraphe Farid Berki se paie le luxe d'une scénographie belge, par le bédéiste Schuiten, et s'inspire de scènes d'arts martiaux. Comme dans les films... "Les spectacles de qualité pour les jeunes sont rares, " raconte Elisabeth Tugaut, responsable du service des publics. Sylvain Groud, directeur artistique de la compagnie éponyme, est l'un des rares chorégraphes à se pencher sérieusement sur ce difficile public des tout petits. Sa petite forme Ma Terre Nelle, "à partir de 3 ans", ira elle aussi à l'école, et sera programmée au théâtre de Vénissieux. Comme chaque année, les formules commerciales 1 jeune1 adulte constituent pour la Biennale le moyen d'attirer un public familial, généralement rare dans les festivals et d'autant plus pour les spectacles de danse -en comparaison avec le théâtre. Quatre pièces ont été programmées en journée, pour des séances destinées aux classes des collèges et lycées. Leur aspect pédagogique reste le critère principal, qui motivera les profs de Français à amener leurs troupes d'ados en sortie. Au programme cette année : un cours de bio sur l'eau par Jean Tamba, une séance de géo sur l'Afrique, par Faso Danse Théâtre. Et rattrapage en maths, les objets fractals par Edgardo Mercado. Dalya Daoud