Ruée vers tard

par
Mercredi 20 septembre 2006

Les plus assidus de l'actualité culturelle grenobloise l'auront sans doute remarqué : cette année, point de festival La Ruée vers l'Art venant rythmer le paisible mois de septembre. En dépit de l'énergie et de l'enthousiasme développée par l'association Art dans Désir, le projet souffre en effet pour sa quatrième édition d'une incertitude prégnante quant à l'attribution des aides financières internationales, qui lui garantissaient jusqu'alors une marge de manœuvre restreinte, mais existante. Pas découragé pour autant, mais préférant attendre de bénéficier d'une plus saine assise budgétaire, son vaillant porte-étendard Christian Pignoly entend tout de même reconduire le projet en mai, le lover aux explorations patrimoniales, encore balbutiantes, de la Nuit des Musées. On espère sincèrement que la mise en œuvre de cette quatrième mouture de la manifestation se fera sans encombre, tant la programmation annoncée nous promettait de grands moments chorégraphiés. Citons notamment le solo Érection du nouveau venu Pierre Rigal, artisan avec Aurélien Bory d'un spectacle dépassant largement les espérances contenues dans son intitulé aguicheur : un petit bijou jouant sur l'interaction mutine du danseur / chorégraphe avec les projections et autres hologrammes venant envahir l'espace scénique, assorti d'une réflexion roublarde mais grandement pertinente sur l'évolution humaine. Évoquons ensuite la nouvelle création de la renversante Erna Omarsdottir, figure de proue de l'édition précédente (venue présenter son IBM 1401 devant un auditoire médusé au Ciel), intitulée pour l'instant The Mysteries of Love. L'avalanche d'extraits dispo sur le blog d'Art dans Désir donne toutes les raisons de s'emballer comme des fous furieux, voire de souscrire au sacrifice humain ET animal pour que La Ruée Vers l'Art #4 se déroule comme prévu. FC