Exposition / Le musée de l'Ancien Evêché présente Grenoble, visions d'une ville, un parcours sur trois étages proposant différentes vues de la ville du XVIe siècle au début du XXe. Les travaux exposés reposent sur une logique historique, révélant un panorama des écoles de peintures qui ont figé Grenoble sur la toile et le papier. L'une, celle des romantiques, dont William Turner, peintre britannique du XIXe siècle est l'un des plus illustres représentants (son nom est cité en tête du dossier de presse ; un excellent choix), est particulièrement attrayante. Les peintres romantiques avaient pour particularité de travailler sur la lumière. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard s'il se dégage au gré des tableaux et estampes un fil conducteur par rapport aux représentations de la ville : une constante sur le clair obscur, à la lumière douce et chaude pour la rivière ; froide et tranchée, parfois, dans la représentation des montagnes ou de l'architecture des immeubles et fortifications de la Bastille. Au-delà de ces considérations, il est acquis que l'exposition galvanise les visiteurs, curieux de découvrir les diverses étapes de la construction de la ville telle que nous la connaissons aujourd'hui ; et les commentaires "pratiques" de fuser tous azimuts («ah, mais la porte Créqui n'était pas encore construite !» ou «C'était comme cela avant la place Grenette !». L'exposition propose également un véritable témoignage sur l'évolution urbaine de la ville pour se départir, définitivement, des caprices de la rivière qui ont infligé de minis tsunamis locaux historiques. En définitive, le Musée de l'Ancien Évêché propose un retour vers le passé ludique et intéressant. GR Grenoble, Visions d'une villejusqu'au 14 avril, au Musée de l'Ancien Évêché