Dandynamique
Têtes d'affiche de Musiques en stock, The Dandy Warhols ramènent leurs têtes à claques pour faire atterrir leur prochain album, "... Earth to Dandy Warhols" au cœur de la Haute-Savoie. Stéphane Duchêne

Dès The Dandy Warhols... come down, qui les révéla en Europe en 97, le groupe de Portland s'est montré particulièrement peu manchot pour pondre des tubes prémonitoirement taillés pour les stades. Comme ce Not if You Were the Last Junkie on Earth que Brian Jonestown Massacre parodia en Not if You Were the Last Dandy on Earth, ce qui donne l'une des scènes les plus drôles de Dig !. Les stades, ils y atterriront quelques albums plus tard, avec Thirteen Tales from Urban Bohemia et Welcome to The Monkey House. Mélange de morgue tête à claques et de distinction artificielle, les Dandy sont des Beau Brummel à la petite semaine. Mais des businessmen accomplis, derrière ce sac à gifles de Courtney Taylor, qui réussirait à faire passer le morveux Liam Gallagher pour un autiste et son frère Noël pour un marchand de tapis. Pas un hasard, si Bowie, archétype du rocker-banquier dénicheur de hype, les adouba vite. Certes, le dernier album ... Earth to Dandy Warhols, sur lequel les Dandys tentent l'aventure spatiale de carton-pâte et actionnent la pompe à hélium, est peut-être un peu en dedans. Il faut dire que les Dandys n'ont rien trouvé de mieux que d'y inviter les cacochymes Mark Knopfler et Tom Petty. Mais on y trouve encore quelques pépites dont ils ont le secret comme Love Song, ligne supplémentaire à ajouter à leur stock de musiques faciles et décadentes propres à ébranler les foules.the Dandy WarholsSam 5 juillet, à Musiques en Stock