Supercondriaque

Mardi 25 février 2014

De et avec Dany Boon (Fr, 1h47) avec Kad Merad, Alice Pol...

« Ne te déplaise... Je n´aime que la comédie à la française ! » chantait la Ruda Salska au début du siècle, listant dans un de ces tubes festivo-lettrés dont elle avait le secret de poilantes pellicules de Pierre Richard, Philippe de Broca ou Joël Seria. À la vision du dernier méfait de Dany Boon, énième clou rouillé dans le cercueil du genre, on se dit que le groupe aurait été bien en peine de l'actualiser.

Rien à sauver en effet dans cette histoire d'hypocondriaque que la fille de son médecin traitant confond avec le chef d'une rébellion sévissant dans un état balkanique fictif (à ce niveau, ce n'est plus de la "capillotraction", c'est du scalp à mains nues), sorte d'adaptation consensuelle et lourdement archétypale du Malade imaginaire par le prisme de La Totale de Claude Zidi.

Surtout pas l'interprétation de son réalisateur : si derrière la caméra, Boon se prend pour le Francis Veber de la grande époque (toute proportion gardée), il n'évoque devant, avec ses grimaces pantelantes et ses cris de trisomique malentendant, qu'un Michel Leeb lancé dans un numéro d'imitation de Sinok, le colosse bercé trop près du mur des Goonies.

Au bout d'une heure quarante-cinq d'un tel traitement, si vous n'êtes pas pris d'une envie pressante d'envahir le Nord-Pas-de-Calais, c'est que vous vous êtes assoupi dès la première gorgée de solution hydro-alcoolique. Chanceux.

Benjamin Mialot

Supercondriaque

sortie nationale : Mercredi 26 février 2014
De Dany Boon (Fr, 1h47) avec Dany Boon, Alice Pol, Kad Merad...

Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe.