Marguerite

Mardi 15 septembre 2015

De Xavier Giannoli (Fr, 2h07) avec Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau...

Marguerite, baronne férue d'art lyrique, donne des récitals à domicile lors de soirées de bienfaisance. Sa prodigalité retient tous ses obligés, à commencer par son époux, de lui révéler qu'elle chante comme une casserole. Quand lui prend l'envie d'organiser un concert public, ses proches tentent de l'en dissuader, puis de limiter la casse en embauchant un coach...

Capable de l'épouvantable (Quand j'étais chanteur) comme du très correct (À l'origine), Giannoli délaisse rapidement le "gag" de la voix de crécelle pour s'intéresser à la singulière personnalité de Marguerite, à sa solitude de femme délaissée et sa conquête d'indépendance ; à sa générosité et son absence d'a priori - en témoigne la galaxie de freaks dont elle s'entoure sans ciller. Du nanan pour Catherine Frot. Il perd hélas en subtilité dans la réalisation des récitals. Multipliant les très gros plans sur la bouche, voire la glotte de la diva, il crée un effet caricatural inutile, car redondant avec la bande-son : même la plus atrophiée des oreilles entend que les mugissements de Marguerite sont une injure à la justesse. L'esthétique du cinéma muet a - comme c'est étonnant - moins d'impact dans le cinéma parlant.

Marguerite

sortie nationale : Mercredi 16 septembre 2015
De Xavier Giannoli (Fr-Rep.Tch-Bel, 2h07) avec Catherine Frot, André Marcon...

Le Paris des années 20. Marguerite Dumont est une femme fortunée passionnée de musique et d’opéra. Depuis des années elle chante régulièrement devant son cercle d’habitués. Mais Marguerite chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit. Son mari et ses proches l’ont toujours entretenue dans ses illusions. Tout se complique le jour où elle se met en tête de se produire devant un vrai public à l’Opéra.