Survivre, le désert a des yeux
Soudains seuls / En dépit de ses bonnes intentions, ce survival catastrophe manque à peu près de tout, à l'exception notable d'Emilie Dequenne. En salles le 19 juin 2024.

Photo : Survivre © M.E.S. PRODUCTIONS - MONKEY PACK FILMS
Avec son pitch proche d'un mastodonte de Roland Emmerich (l'inversion des pôles magnétiques de la Terre transformant les océans en déserts), traité sans moyens et avec l'envie de livrer un survival, Frédéric Jardin se montre très téméraire. Faute de rigueur formelle pour crédibiliser les situations ou d'un semblant d'efficacité narrative, la plupart générosité candide (et stérile) du réalisateur de Nuit Blanche ne peut compenser les nombreuses lacunes du projet.
Il serait aisé de railler le film et le descendre en flèche, s'il n'avait pas pour lui un atout inconscient et troublant en tête d'affiche. Emilie Dequenne, plus que valeureuse, vient inconsciemment nous rappeler au rôle de « survivante » qui l'a autrefois révélée, Rosetta. L'effet spécial insoupçonné d'un ensemble à la dérive. En salles le 19 juin 2024.