Norah, la femme au tableau
Beaux-arts / Un récit, certes narrativement balisé, mais dont les partis pris formels surprennent et convainquent. En salles le 16 octobre 2024.

Photo : Norah © TwentyOne Entertainment
Premier long-métrage saoudien sélectionné au Festival de Cannes, Norah narre la quête d'émancipation par l'art d'une jeune fille vivant dans un village isolé et rigoriste, ainsi que sa rencontre avec un instituteur progressiste. Sur un sujet propice au drame lénifiant cher au world cinema, Alzaidi parvient à tirer une forme cinématographique inattendue.Â
Dès les premiers plans sur le hameau couvert de poussière où trône une carcasse de voiture, qui trouvera son importance plus tard, le cinéaste s'amuse des codes du western voire de la fable post-apocalyptique (Mad Max 2 est même évoqué). En ne perdant jamais de vue sa vision de l'art comme seule échappatoire à toute tyrannie, il donne vie à de très beaux moments. En témoignent les séquences de dessin, ou ce climax sur fond de nuit d'orage. En salles le 16 octobre 2024.