Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé, la vie des autres
Anatomie dÂ’une chute / Dans un geste d'une grande contemporanéité Bogdan Mureşanu fait se télescoper hier et aujourd'hui en filmant la fin d'une dictature par le prisme populaire. En salle le 30 avril 2025.

Photo : Ce Nouvel an qui n’est jamais arrivé © Mémento Distribution
Tragi-comédie chorale à l'humour grinçant, Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé observe les derniers jours du régime de Ceaușescu à travers une poignée de héros ordinaires. Bogdan Mureşanu peint la naissance de la révolte dans la quotidienneté, à l'aide d'une mise en scène moderne et d'une saisissante proximité. Il saisit une peur implicite tandis que les exactions du pouvoir irriguent le hors-champ des récits. Petit bémol paradoxal, le cinéaste, trop conscient de la force de son final (magistral) et obsédé par une volonté d'ampleur, étire ses histoires quitte à fragiliser le rythme général.