Papé : l'art du chill
CafĂ©-restaurant / Fika, torrĂ©facteur du quartier Sathonay, ouvre un nouveau coffee shop Ă quelques mètres de la place.Â

Photo : Pain ciabatta, effiloché de poulet rôti avec sa peau grillée, mayonnaise à l’ail confit et pommes de terres smashées ©InstagramPapé
Son nom est-il un hommage Ă François, ou Ă LĂ©on ? L'accent oriente la rĂ©fĂ©rence au souverain vers le grand-père. Cela annonce-t-il un salon de thĂ© pour retraitĂ©s ? Ça n'en a pas l'air. C'est au contraire bien dans son quartier, Sathonay, toujours branchĂ©, dĂ©jĂ bobo. L'emplacement est idĂ©al, dans une rue dĂ©sormais piĂ©tonne, oĂą l'on se voit dĂ©jĂ posĂ© en terrasse ; l'intĂ©rieur prĂ©sente un beau comptoir, des chaises de bistrot autour de petites tables unijambistes, des banquettes vertes et de grosses enceintes agrippĂ©es Ă un mur de pierres. Il y a eu du travail pour embellir ce qui Ă©tait auparavant un snack. Derrière PapĂ©, il y a une Ă©quipe qui a l'expĂ©rience du chill : elle est dĂ©jĂ aux manettes, pas bien loin, de Fika, antre de cafĂ©ine nichĂ© au pied d'un escalier.Â

Arabica et sandwiches en musique
Papé annonce être un lieu « hybride, dont l'ambiance évolue au fil de la journée ». Un petit noir le matin, un sandwich le midi, un verre de vin le soir : ils ont inventé le café. Côté arabica justement, on a la promesse d'être bien servi, les gus torréfient eux-mêmes leurs grains, par exemple un éthiopien fermenté « naturellement », qui promet des arômes de prune et de framboises. Côté sandwiches, il y a une intention de bien faire. On retrouve en cuisine Benjamin Malot, qui est passé par de belles cuisines lyonnaises (Villa Florentine, Le Musée, Le regretté Palégrié). Il a eu la bonne idée de mettre des plats dans du pain : par exemple de l'épaule d'agneau longuement confite, nappée de yaourt à la harissa, relevée de pickles de piment et de citron confit, fourrée dans une ciabatta maison. Dans la même miche on peut sinon y préférer des tronçons d'asperge verte et des oignons rouges marinés, l'ensemble un peu noyé sous une mayo à l'ail des ours. Les dits 'dwichs s'accompagnent de grenailles au four ou d'un bon bol de fèves et petits pois. En dessert, on trouve une beaucoup trop grosse brioche perdue, nappée de sirop d'érable, qui passe mieux arrosée d'un kombucha de chez Turbulente (au sureau c'est de saison). Le soir, en fin de semaine, Papé déborde sur la nuit, invitant parfois un DJ (récemment Mister Loiseau ou OTB) et débouche quelques bouteilles, comme celles du domaine des Pothiers, qui fait du beau bio en Côte Roannaise.
Papé
3 rue Louis Vitet, Lyon 1er
Du mercredi au samedi de 9h Ă 23h (18h le mercredi), le dimanche de 10h Ă 15h
Sandwichs 9-11€ ; cafĂ©s 2-5 €