Une histoire de jazz

Il faut de tout pour faire un monde, et le festival Les Rencontres Brel l’a très bien compris. Entre jeunes artistes hype, groupes sur le retour, monuments dans leur domaine, et stars d’un autre temps, chacun pourra normalement trouver une soirée qui lui plaît – ou, à défaut, ne le rebute pas outre mesure. Passons rapidement sur Camille, parce qu’on a déjà dit tout le bien que l’on pensait d’elle dans notre numéro festival, et intéressons-nous à d’autres cas. D’abord, le festival s’est offert la légende du reggae africain Tiken Jah Fakoly, ainsi que la fanfare punk balkanique d’Emir Kusturica : soit deux excellentes prises à même de dynamiter une assemblée de festivaliers qui ne demandent que ça. Là-haut dans la montagne, on croisera aussi le folkeux Lull, avec sa guitare et sa voix, ou encore les revenants de Zebda. Mais puisque c’est l’été et que l’été, c’est bien connu, on peut tout se permettre, on va utiliser quelques lignes pour parler de Michel Jonasz (photo). Michel Jonasz ? L’homme qui a su habilement conjuguer jazz et variété, avec ses tubes qui n’ont (presque) pas pris une ride : Super Nana, La Boîte de jazz, Joueurs de blues, ou encore le merveilleux Les Vacances au bord de la mer. Un pan de la chanson française, à l’énergie toujours intacte en concert, qui mérite bien mieux que la case Radio Nostalgie qu’on lui a attribuée de force. Il faut vraiment de tout pour faire un monde, mais gardons le meilleur.

AM

Les Rencontres Brel
Du 17au 22 juillet
A Saint-Pierre-de-Chartreuse

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