Sa majorité acquise, le jeune Hector Berlioz quitte le cocon familial pour voler de ses propres symphonies dans la capitale. Mais avant sa prestigieuse vie de compositeur, il a vécu, étudié et aimé à la Côte-Saint-André. Son domicile natal a été transformé en maison-musée, pour un retour aux sources Berlioz. Charline Corubolo
Fils du docteur Louis Berlioz et de Marie-Antoinette-Joséphine Marmion, Hector Berlioz voit le jour en décembre 1803 à la Côte-Saint-André. Il y passe ses premières années jusqu'à son adolescence. Dans la maison familiale aux notes bourgeoises, le futur compositeur commence à développer son amour de la symphonie. Il prend ses premières leçons de musique vers 1815 et tombe, par la même occasion, amoureux d'Estelle Duboeuf, « la nymphe, l'hamadryade du Saint-Eynard, des vertes collines de Meylan », qui recroisera son chemin en 1862.
En 1821, il est promu bachelier des lettres à Grenoble, puis monte à la capitale pour ses études. Les partitions, les succès et les amours s'enchaînent pour Hector entre Paris, Rome et la Russie jusqu'à son décès le 8 mars 1869.
Madeleine de Berlioz
Près de deux siècles plus tard, la maison-musée Hector Berlioz conserve, avec âme, les traces du musicien. Si certains meubles de l'époque ont disparu, d'autres ont été récupérés dans les anciennes demeures du compositeur. Une reconstitution presque fidèle, jusque dans la décoration copiée sur les intérieurs bourgeois du début du XIXe siècle, qui permet ainsi de se plonger à corde perdue dans la vie du compositeur.
Chaque pièce propose une exploration d'un moment-clé de son existence. Des documents originaux, des portraits de ses épouses ainsi que des instruments, comme le récemment acquis piano Érard, permettent de retrouver l'essence d'un personnage haut en mélodie, dont les premières compositions ont vu le jour en Isère, alors qu'il était âgé de 12 ans.