reprise / Les fameux Barbarins fourchus, du nom de ce collectif artistique bien connu à Grenoble, seront jeudi 27 avril à la Nef pour un cinéma de quartier atypique et bien d'actualité. Avec notamment sur l'écran, un film du bien barré Jean-Pierre Mocky...
Le 7 mai, vous aurez à accomplir votre devoir civique à l'occasion du second tour de la présidentielle. Auparavant, octroyez-vous un temps de décontraction citoyenne en assistant à la réunion publique organisée le jeudi 27 avril par les Barbarins fourchus dans le cadre du rendez-vous cinéphile "Un fauteuil pour deux" du journaliste Manuel Houssais. Leur profession de foi conjointe est des plus séduisantes, puisqu'elle propose de renouer (pour une séance exceptionnelle à la Nef) avec l'esprit des cinémas de quartier : de l'ouvreuse aux chocolats glacés en passant par les attractions, bandes-annonces, actualités et courts-métrages. Clou du programme, un grand film constitue l'apogée spectaculaire de cette soirée de gala.
Et pour coller à notre actualité particulièrement portée sur la chose politique, c'est une comédie dramatico-satirique qui a été choisie : Y a-t-il un Français dans la salle ? (1982) de Jean-Pierre Mocky. Adaptation du premier volet d'un diptyque de son vieux complice Frédéric Dard, ce film-chorale narre les désarrois d'Horace Tumelat (Victor Lanoux, glabre et sobre), chef de parti politique en pleine ascension élyséenne tombant éperdument amoureux d'une innocente donzelle. En coulisse, une armée de sous-fifres, maîtres-chanteurs d'opérette et autres abominables chevaux de retour en profitent pour intriguer... Comme toujours chez Mocky, la distribution pléthorique allie trognes baroques aux prestigieux visages : Emmanuelle Riva, Jacques Dutronc, Michel Galabru, Jacqueline Maillan, Jean-François Stévenin, François Cavanna...
Si jamais cette mise en bouche vous a donné des envies de poursuivre dans l'exploration de la vie politique française selon Mocky, sachez qu'il s'est aussi intéressé au Palais-Bourbon avec Une nuit à l'Assemblée nationale (1988). Peut-être que les prochaines législatives donneront des idées de prolongations aux programmateurs de cette première soirée...
Y a-t-il un français dans la salle ?
À la Nef jeudi 27 avril à 20h30