La Grande bibliothèque, située à Chavant, accueillera les antennes actuelles du centre-ville, du Jardin de ville et une partie du personnel de Kateb-Yacine.
On savait que la construction d'une nouvelle bibliothèque municipale était dans les tuyaux de la Ville de Grenoble, mais on en ignorait les contours. Lors d'une conférence de presse le 8 novembre, le maire Éric Piolle et son adjointe aux cultures Lucille Lheureux ont dévoilé le projet en détails. Prévue pour 2027, une Grande bibliothèque centrale englobant l'actuelle Bibliothèque d'études et du patrimoine verra le jour sur la place Valentin-Haüy à Chavant, en face du parc Hoche. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas d'un élargissement du réseau, plutôt d'une refonte, d'une réorganisation. Les bibliothèques Centre-Ville et Jardin de Ville, ainsi qu'une partie du personnel de Kateb-Yacine, déménageront dans ce nouvel établissement « afin notamment de réunir les collections adulte et jeunesse au même endroit », précise Lucille Lheureux. Laissés vacants, les locaux du Jardin de Ville accueilleront la Bibliothèque internationale, « car il est plus logique qu'elle soit accolée à la Maison de l'Internationale ». En revanche, on ignore pour le moment ce qu'il adviendra des espaces de la Maison du tourisme (jugés « pas à la hauteur des ambitions » de la municipalité) qui abritent l'actuelle antenne du centre-ville... Enfin, les mètres carrés libérés de Kateb-Yacine devraient être affectés à des usages artistiques.
Ouverture le dimanche
D'une surface de 5000 m2, la Grande bibliothèque réunira environ 100 000 ouvrages et sera ouverte au public 6 jours par semaine, dont le dimanche. Elle constituera une sorte de hub grenoblois de la culture proposant, outre des livres, des jeux de société, des jeux vidéo, des expositions... « Aujourd'hui, la bibliothèque se réinvente. Ce n'est plus seulement un endroit de lecture. On y vient pour accéder à internet, pour assister à des conférences, pour travailler. Certains y viennent aussi pour se réchauffer, le cœur comme le corps », observe Éric Piolle.
Saint-Bruno, Eaux-Claires et Arlequin repensées
La Ville démarre également un chantier de rénovation pour pallier la vétusté de certaines bibliothèques de secteur. « Celle de l'Arlequin, déjà bien fréquentée, est un peu trop enfermée, nous voulons l'ouvrir sur le parc Jean-Verlhac. À Saint-Bruno, il s'agit de réaffirmer le lieu sur la place du marché, de travailler le rapport intérieur/extérieur pour aller vers l'apaisement. Un réaménagement de la bibliothèque des Eaux-Claires est aussi indispensable car les espaces actuels sont compliqués à utiliser », détaille Lucille Lheureux.
Après la mise en place de la gratuité et l'élargissement des horaires, ce projet chiffré à 20 millions d'euros (dont 40% financés par l'État) vise toujours à « donner envie au public de pousser la porte des bibliothèques », conclut le maire.