Cosmocité ouvre le 30 septembre : visite en avant-première

Science / Des expositions, un planétarium, une salle immersive, un belvédère… Il y a de quoi faire à Cosmocité, le nouveau centre de sciences du Pont-de-Claix, qui constitue l’un des plus gros chantiers de la Métro. On vous fait la visite, toute subjective, avant l’inauguration publique le 30 septembre prochain.

Nous voici donc devant la bête. Architecturalement sobre : des cubes et des angles droits. Une sorte de monolithe noir et opaque flanqué d’une tour toute en transparence – petit rappel aux Moulins de Villancourt détruits pour les besoins de cette construction. À l’intérieur, nous rejoignons une cohorte de journalistes, toute la presse locale réunie, venus visiter en avant-première le fameux Cosmocité.

À 11 millions d’euros le projet, la curiosité est palpable à l’égard de cet espace dédié aux sciences de l’univers et de la terre, financé par Grenoble Alpes Métropole à hauteur de 63%. Soit « l’un des plus grands projets métropolitains ». Ce nouveau centre de sciences, situé au Pont-de-Claix, vient compléter l’offre de la Casemate grenobloise, qui portait jusqu’alors seule les couleurs de la vulgarisation scientifique dans l’agglo, en proposant notamment des expositions jeune public. Réunis sous une même entité, Territoire de sciences, les deux établissements se partagent désormais les tâches. Si la Casemate conserve son activité de Fab Lab, de location d’espaces et de formations professionnelles, c’est à Cosmocité uniquement que l’on pourra découvrir des expositions temporaires pour les enfants.

Justement, notre visite démarre avec Astralala, une proposition pour les 3-7 ans qui occupera le sous-sol de Cosmocité jusqu’au 24 juillet 2024. Difficile pour les adultes de se faufiler dans ce mignon petit parcours qui, à l’aide de boules colorées, de dessins imprimés sur les murs, le sol et les rideaux, invite les bambins à un voyage de la Terre jusqu’à la surface de la Lune. Entre-temps, certains fondamentaux – le jour et la nuit, les rotations de notre planète, du Soleil et de la Lune, les nuages, l’atmosphère – n’auront plus de secrets pour eux. Très instructif pour les tout-petits, peut-être moins pour votre grand de 7 ans, surtout s’il s’intéresse déjà à la question.

Interactions fondamentales

De retour au rez-de-chaussée, nous entrons dans le vif du sujet : le parcours permanent intitulé De la Terre à l’Univers. Vous l’aurez compris, on ne décolle pas tout de suite dans le cosmos. Il s’agit avant tout de s’intéresser à notre bonne vieille planète, son histoire, son avenir probable, les êtres qui la peuplent, les roches qui la recouvrent… Dans cette première salle aux tonalités verdoyantes, on saisit d’emblée le maître-mot de Cosmocité : l’in-te-ra-ction. Nous sommes à des années-lumière d’une exposition figée, contemplative, purement informative. Ici, tout se manipule : on clique sur les murs, on actionne une manette, on bringuebale sur un simulateur de séisme, on décroche un écouteur…

Au premier étage, qui nous plonge enfin dans l’infini étoilé, c’est encore plus flagrant. Un jeu vidéo sur un vaste écran tactile nous permet de former un système planétaire (carrément !) en un glissement de doigt ; avec un joystick, on part à la recherche d’exoplanètes en se demandant si elles sont habitables ; on manipule un levier en forme de lune pour faire dévier la Terre de son axe ou soulève de larges languettes afin de découvrir si, oui ou non, de monstrueuses bestioles existent réellement (spoiler : ce n’est pas le cas de l’alien). Parfois l’interaction est poussée jusqu’au gadget, à l’instar de ces plaques explicatives dissimulées qu’il faut soulever à l’aide d’une poignée, mais dans l’ensemble, l’équilibre entre divertissement et apprentissage semble pertinent. Aux parents d’être vigilants pour que leurs enfants, plongés dans ce terrain de jeux, ne succombent pas à la boulimie de fun au détriment du fond. Puisqu’il y a pas mal de choses à apprendre (ou à réapprendre) sur l’état des connaissances scientifiques, comme sur les doutes et les inconnus qui fondent le méticuleux rapport de la science à la vérité.

Y a plein d’effets spatiaux !

Mais la vérité, pour l’instant, c’est qu’on a hâte de découvrir le clou de Cosmocité, le grand spectacle, les étoiles dans les yeux, littéralement : le planétarium. Une première dans la région grenobloise. On nous entretient bien le suspense dans la salle d’attente, où nos confrères posent tant de questions qu’on ne soupçonnait pas, et enfin les portes s’ouvrent… Bon. C’est un peu plus petit que dans notre imagination. Plus petit que celui de Vaulx-en-Velin où nous comptons quelques souvenirs d’enfance, mais tout de même : un dôme numérique de 13 mètres de diamètre surplombe les 84 fauteuils inclinés. La voûte céleste apparaît, les constellations se font jour (du moins les plus connues), puis nous entamons un recul à la vitesse de la lumière jusqu’à distinguer parfaitement notre galaxie. Les séances débutent toujours par une exploration du ciel avec un médiateur au micro puis se poursuivent par la diffusion d’un film. Sur ce point, on a beau être à demi couché bien au fond du siège, le court teaser en 3D que l’équipe a choisi de nous diffuser n’a rien de renversant ! Nul doute que le véritable programme sera plus intéressant : films sur les exoplanètes, le ciel de l’hémisphère sud, la matière noire, etc.

Escape game et méduses

Amateurs d’écrans et de lumières, vous serez décidément servis à Cosmocité qui compte également une salle immersive : un parallélépipède tout noir muni de vidéoprojecteurs et de capteurs où il sera encore et toujours question d’interagir. Avec des méduses et du phytoplancton qui filent sur les murs ou sous vos pieds, avec des météorites dans un jeu vidéo sans grande subtilité ou avec toutes sortes d’objets lors d’un escape game sur le thème des carottes glaciaires. Dans cette boîte ultra numérique, seront également organisées des conférences « avec pour seul repère la voix de la scientifique ».

Voilà pour le petit tour qui se terminera idéalement en pleine lumière sur le toit-belvédère et son chouette panorama, avec les trois massifs grenoblois bien visibles. Un bel endroit pour faire le bilan de sa visite. Côté tarif, pour tout, tout voir, il vous en coûtera 10€ sans réduction pour un adulte et 11€ pour un enfant (l'exposition Astralala étant gratuite pour les accompagnateurs). Pour l'escape game, comptez entre 16€ et 20€ selon le nombre de joueurs. En revanche, tout est gratuit le 30 septembre lors de l’inauguration de Cosmocité, avec animations en prime de 14h à 22h. Alors pourquoi se priver ?

Inauguration de Cosmocité samedi 30 septembre dès 14h au 85, cours Saint-André (Le Pont-de-Claix), gratuit

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