Juin 2009. C'est la fin de la saison spectacle vivant dans l'agglo, les théâtres vont fermer les uns après les autres leurs portes pour l'été. Et après chaque fin de cycle, un petit bilan s'impose. Quels ont été les spectacles forts de l'année, les grosses claques qui nous marqueront encore dans un, deux, trois voire dix ans (soyons fous !). Faire un classement est toujours délicat, juger des œuvres les unes par rapport aux autres un exercice périlleux, surtout en théâtre. Je vais donc simplement évoquer ici les quelques spectacles qui m'ont transcendé (ou presque !) : vous ne serez pas surpris dans l'ensemble si vous êtes des fidèles du PB, ils ont souvent fait la Une de notre hebdo. Et je vous invite à commenter, approuver, infirmer ou compléter cette liste (oui, le but de cet article est principalement d'être participatif en ouvrant le débat... ne me foutez pas un vent s'il vous plait !).

THÉÂTRE
Idiot !
Je ne vais pas en rajouter une énième couche, mais Idiot ! de Vincent Macaigne (à la MC2 en avril dernier) est une de ces pièces qui marquent leur monde (même si aux yeux de certains – une très faible minorité dont on ne fait pas du tout partie – le propos serait noyé dans une « agression scénique injustifiée »). Sinon, pour ceux qui l'ont loupée, sachez que c'est trop tard, la tournée est finie. Dommage.


Sous les visages
Une véritable claque, mais en douceur, avec poésie. Sous les visages de Julie Bérès (à l'Hexagone fin février) a été la surprise de l'année selon moi, car on ne connaissait rien de l'univers de cette jeune metteur en scène jamais venue à Grenoble. Session de rattrapage pour ceux qui seraient à Paris en mai 2010 : le spectacle trônera à l'affiche du Théâtre de la ville.


Mefisto for ever / Wolfskers / Atropa
Avec son Triptyque du pouvoir (en novembre 2008), le Flamand Guy Cassiers a frappé juste et fort. Trois spectacles d'une infime précision (utilisation remarquable de la vidéo) aux propos extrêmement forts. On retrouvera Guy Cassiers la saison prochaine avec Sous le volcan, toujours à la MC2.


Le Jour où Nina Simone...
Darina Al Joundi est venue quatre fois cette année dans l'agglo présenter Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter. Un spectacle poignant sur sa jeunesse au Liban, mis en scène et interprété de façon très sobre, loin de toute caricature.


Le Rose et le noir
« J'ai rien compris mais c'était génial » s'exclamait en sortant un ponte du théâtre grenoblois venu en simple spectateur. Si je ne partage pas tout à fait sa première idée (le spectacle ne se veut pas linéaire et didactique, mais plutôt basé sur les sens), je trouve aussi que c'était génial ! Le Grenoblois Julien Anselmino a livré ici une première mise en scène (en mai au Théâtre de création) qui avait le mérite de sortir des sentiers battus, et pour ça on le remercie.

DANSE
En danse, si rien ne m'a complètement retourné les sens, je peut citer des spectacles forts comme celui d'Israel Galván (Arena, fin janvier 2009 à la MC2), de Russell Maliphant (trois courtes pièces en novembre 2008 à la Rampe) ou encore Oups + Opus de la compagnie la Vouivre (spectacle vu à la Faïencerie et au CDC, qui repasse la saison prochaine à la Rampe).

JEUNE PUBLIC
Un enfant n'est pas forcément quelqu'un de neuneu. Partant de ce constat, quelques spectacles m'ont semblé pertinents cette saison, comme le Pinocchio de Pommerat à la MC2 (avril 2009), Sleeping Beauty à l'Espace 600 (mai 2009) ou encore Une Antigone de papier par la cie Les Anges au plafond (en 2008 au centre Jean-Jacques Rousseau et en 2009 à l'Espace Aragon). Mais mon véritable coup de cœur dans cette catégorie, qui finirait assurément dans le « top 5 toutes catégories » si je me lançais dans un travail de la sorte (!), est assurément Le Bruit des os qui craquent (fin février 2009 à l'Hexagone). On ne vous en avait pas parlé car personne au PB ne l'avait vu à temps, et c'était bien dommage, car ce spectacle est d'une intelligence remarquable (il évoque la dure réalité des enfants soldats). La tournée en France est terminée (l'équipe est québécoise), mais leur site évoque une reprise « en Europe à l'hiver 2010 ». Si un théâtre de l'agglo entend l'appel, ce spectacle mérite largement plus que les deux seules représentations qu'on a pu voir chez nous. Allo ?!

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