Le son différent de Moscoman

Moscoman + Andrew Claristidge + Icone

Drak-Art

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Installé à Berlin mais originaire de Tel Aviv, Moscoman partage avec son ami Andrew Claristidge une vision des musiques électroniques ouverte et généreuse qui privilégie la puissance d’évocation à l’austérité métronomique. À l’occasion de leur passage à Grenoble lors de la prochaine soirée Icône, Il s’en explique ci-dessous.

Beaucoup d’artistes berlinois se focalisent exclusivement sur la house et la techno, au risque parfois de sombrer dans la monotonie… Vous, c’est tout l’inverse ?
Moscoman : Oui, je n’aime pas quand c’est trop direct, trop évident, je préfère prendre des risques. Et puis j’aime tellement de styles musicaux différents, pourquoi ne pas jouer ce dont j’ai envie ? Ce qui compte finalement, c’est l'émotion dégagée par la musique. Dans un même set, je peux jouer de la musique du Moyen-Orient, d’Afrique de l’Ouest, de la disco, de la techno… Pour être honnête, j’écoute de moins en moins de musique électronique pure et dure, je n’y trouve plus de souffle, plus d’inspiration. Je garde encore un œil sur l’actualité des sorties, mais je ne me focalise plus vraiment là-dessus.

Vous sentez-vous plus proche de la musique des années 70 et des années 80 ?
J’écoute vraiment de la musique de toutes les époques, et c’est vrai que ces deux décennies en particulier ont joué un rôle clé dans l’histoire des musiques électroniques. J’ai déjà une collection assez riche dans ce domaine, et j’ai bien l’intention d’en acheter plus encore.

Il y a souvent une dimension assez cinématique dans vos morceaux…
Les films sont une vraie passion pour moi, j’ai d’ailleurs déjà tourné quelques courts-métrages par le passé. J’aime bien créer une certaine atmosphère, une sorte d’univers spécifique pour chacun de mes morceaux. Dans la musique que je crée en studio, je pars toujours d’une émotion, d’une sensation, et j’essaie ensuite de lui donner vie avec mes synthétiseurs et mes autres instruments.

Vous avez créé il y a peu un label Disco Halal dédié aux sonorités du Moyen-Orient...
On vient tout juste de sortir notre premier vinyl, Disco Halal Vol. 1, qui regroupe des édits signés par le duo français Acid Arab, l’artiste israélien Autarkic et le musicien turc né en Suisse Mehmet Aslan. Au moins trois autres vont suivre dans les mois qui viennent, ainsi que quelques EPs. Le premier est un projet collaboratif entre le duo Red Axes qui vient comme moi de Tel Aviv, Krikor alias Crackboy et moi-même.

Comment définiriez-vous la particularité de la scène musicale de Tel Aviv ?
Il y a une orientation krautrock et punk assez prononcée, et évidemment des influences moyen-orientales dues à son emplacement géographique. Du coup, c’est sans doute une combinaison entre les deux…

Icône Party avec Moscoman et Andrew Claristidge, vendredi 20 mars au Drak-Art

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