Évasion / Rendez-vous des voyageurs et de tous ceux qui ont besoin d’observer et de comprendre l’Autre et l’Ailleurs même de loin, le festival stéphanois Curieux Voyageurs tiendra sa 44 e édition à la fin du mois de mars. Coup d’œil sur un événement incontournable.
44-3-23-6-35. 44, comme la 44e édition du festival Curieux Voyageurs qui se profile. 3, comme les 3 salles de projection investies par le public. 23, comme les 23 films en compétition. 6, comme les 6 expos de photos ou peintures, en lien avec le voyage. 35, comme les 35 organisateurs bénévoles de l’événement. Curieux Voyageurs, ce sont en effet des indices de réussite, que l’on peut compter et même, juxtaposer.
Mais, sans doute, le plus important n’est-il pas quantifiable. L’évasion. Le rêve. L’émotion. Les sourires d’empathie ou les larmes de bonheur. L’émerveillement. L’expérience de l’altérité. Chaque année depuis plus de 40 ans, une bande de passionnés convie à Saint-Étienne les amoureux des belles images, des sensations fortes, des histoires extraordinaires et des ailleurs différents pour 3 jours de projections en salles, de rencontres avec des réalisateurs, photographes ou écrivains, mais aussi d’ateliers et de remise de prix. Paré au décollage ? Cap sur l’édition 2023.
Défis relevés
Côté films, les festivaliers auront le choix entre de nombreuses thématiques et des styles bien différents pour partir à la découverte du monde, à travers le grand écran. Les adeptes des défis et challenges se tourneront vers Push Bush, récit du parcours fou d’Olivia, partie faire le tour de la Namibie via 3000 km de pistes en plein désert sur un vélo fabriqué pour l’occasion.
Ou, moins lointain, vers Voyage à Bessèges du réalisateur Manuel Lobmayer, parti à pied le long de la voie ferrée de son enfance qui le conduisait dans les Cévennes. Ou encore, vers l’aventure de Félix et de la poule Chépa, à bord d’un canoë-vélo, retracée dans un film de Mathieu Fournier qui porte le nom des protagonistes.
Nature à préserver
Pour l’engagement autour de la défense de la nature et du vivant, rendez-vous devant les films Idjanga, la forêt aux gorilles, qui retrace la mise en place d’une zone refuge pour les gorilles au Gabon ; Notre Part sauvage, la controverse du loup, qui questionne la possibilité d’une coexistence entre l’animal et le monde agricole ; ou encore, Carnet du Groenland, le réchauffement à Ittoqqortoomitt, chronique du changement climatique d’un village qui voit son quotidien bouleversé par le recul de la banquise.
Cultures à découvrir
Pour la découverte de contrées et de cultures lointaines, il ne faudra pas manquer The Snow Calls, regard d’une femme iranienne sur le poids des traditions ; Grandir entre les dunes de Gobi, ou l’histoire d’une fille d’éleveurs du désert qui se rêve danseuse à l’opéra d’Oulan Bator ; ni Russie Secrète, sur les rivages de la mer Blanche, qui nous emmène sur les rives du nord, à la rencontre des paysages, édifices et populations de la « Russie historique ».
Au sortir des projections, qui seront toutes suivies d’échanges avec les réalisateurs et réalisatrices des films ou leurs protagonistes, l’on pourra comme toujours flâner un moment au village des globe-rêveurs pour visiter les expositions, assister à des conférences ou débats, participer à des ateliers, ou rencontrer des exposants, acteurs de l’action humanitaire, du tourisme solidaire ou du commerce équitable.
Festival Curieux Voyageurs, les 17, 18 et 19 mars à l’espace Fauriel à Saint-Étienne
