Espace public / Suite aux accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre, Yasmine Bouagga, maire du 1ᵉʳ arrondissement de Lyon, appelle à ouvrir un débat sur sa représentation publique, notamment sur la Fresque des Lyonnais.
L'image de l'abbé Pierre, figure emblématique de la solidarité française, s'est encore dégradée après que de nouvelles accusations aient été portées contre lui. Une vingtaine de femmes l'accusent aujourd'hui de viols et de violences sexuelles. Des informations qui poseraient la question de sa représentation dans l'espace public. C'est le cas par exemple à Lyon, ville natale d'Henri Grouès — nom de naissance de l'abbé Pierre — où son portrait figure parmi les vingt-quatre personnalités représentées sur la Fresque des Lyonnais, située rue de la Martinière dans le 1ᵉʳ arrondissement.
Yasmine Bouagga, sollicitée par une association de défense des victimes, a lancé un appel sur le réseau social X pour "un échange" sur la présence de l'abbé Pierre sur cette œuvre. Elle propose une réflexion collective sur la manière de gérer cette représentation à l'heure où le mythe s'effondre.
À Irigny, où l'abbé Pierre a grandi, la plaque commémorative de son passage dans une école a déjà été voilée par la mairie suite à ces accusations. Un débat sur la débaptisation des rues et monuments à son nom s'ouvre également dans la commune, tandis que la Fondation Abbé-Pierre envisage un changement de nom pour marquer ses distances avec celui qui fut autrefois un héros national.
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