Psychedelic rock / Guitares réverbérées et ambiances planantes inspirées du rock psyché des années 60 : The Brian Jonestown massacre sera sur la scène du Transbordeur le 11 mai prochain. L'occasion de voir en live Anton Newcombe, tête pensante du groupe, aussi créatif qu'imprévisible.
Le nom du groupe réunit deux univers tout à fait opposés : Brian Jones, en hommage au multi-instrumentiste et membre fondateur des Rolling Stones et Jonestown massacre, en référence au suicide collectif d'une secte de Jonestown en 1978.
On comprend bien le clin d'œil à Brian Jones, qui était un artiste réputé pour sa créativité et sa faculté à intégrer des instruments jusqu'alors peu utilisés dans le rock'n'roll (de la flûte, du sitar ou encore du mellotron, un clavier à bandes magnétiques). Le musicien a marqué l'histoire de la musique avant d'embrasser une fin tragique : il a été mis à l'écart des Rolling Stones, puis est mort accidentellement après avoir consommé de l'alcool, des somnifères et trempé dans une piscine trop chaude.
On retrouve chez l'Américain Anton Newcombe – le "gourou" derrière The Brian Jonestown massacre – le même appétit insatiable pour la création. Depuis 1991 et son premier album Pol pot's pleasure penthouse, le groupe a sorti plus d'une vingtaine d'albums et une dizaine d'EP. Alternant entre le style shoegaze dans l'album Methodrone, le rock psychédélique ou expérimental dans Aufheben ou la folk dans Bravery, répétition and noise, le groupe explore et ne s'interdit rien. Ni l'influence new wave, ni la création d'une Musique de film imaginé, qui, comme son nom l'indique, déroule la BO d'un film qui n'existe pas.
Anton Newcombe Experience
Aller voir The Brian Jonestown massacre en live, c'est également vivre une expérience singulière. En 2004, dans l'excellent documentaire DIG! réalisé par Ondi Timoner, on pouvait suivre l'histoire d'amitié puis la rivalité naissante entre The Dandy Warhols (groupe de pop psychédélique américain, originaire de Portland) et le groupe d'Anton Newcombe. À l'époque déjà, les excès du groupe (drogues et alcool) et le caractère particulièrement directif du leader laissaient entrevoir les périodes de crise traversées par le groupe. Plusieurs bagarres ont éclaté sur scène entre Anton Newcombe et ses musiciens. Des épisodes que l'on imaginait révolus, cependant cela s'est reproduit avec le guitariste Ryan Van Kried à Melbourne en 2023, après seulement 6 titres joués. Une question se pose donc pour la date du Transbordeur : est-ce que, depuis, Anton Newcombe a découvert la paix de l'esprit ? Réponse le 11 mai !
The Brian Jonestown massacre
Dimanche 11 mai à 19h au Transbordeur (Villeurbanne) ; 29, 48 €