Manu Dibango, le baron du ténor

Manu Dibango, le baron du ténor
Manu Dibango + Trio Bader

Place du Breuil

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Fête de la Musique 2016 / L'infatigable créateur de Soul Makossa, ancien chef d'orchestre de Nino Ferrer, compagnon de route de la Fania All-Stars, continue de parcourir les scènes pour donner sa version d'un jazz imprégné de teintes africaines.

Il n'est pas l'homme d'un seul tube. Si Soul Makossa l'a fait roi en pleine ère early disco, il est bon de rappeler que Manu Dibango est venu à la musique par le jazz, qu'il découvrît peu après son arrivée en France, où il était venu poursuivre ses études muni de Trois kilos de café qui devaient lui permettre de payer ses frais avec l'argent de la revente et donnèrent bien des années plus tard son titre à une autobiographie fascinante tant le Camerounais a voyagé, innové, rencontré, symbolisant à merveille la délicieuce époque des indépendances africaines, quand l'espoir faisait briller les yeux d'une jeunesse pétrie de talent.

Politique (le panafricanisme emmené par Kwame Nkrumah), photographie (l'immense Malick Sidibé, récemment décédé), mode, et bien sûr musique (la rumba zaïroise !)... Les swinging sixties ne se cantonnaient pas à Londres ou San Francisco, mais essaimaient aussi à Bamako, Kinshasa et Addis-Abeba.

Manu Dibango, lui, découvre d'abord le jazz et ne l'abandonnera plus jamais. Nous sommes dans les années 50 et il côtoie Francis Bebey, qui l'initie et lui apprend les fondamentaux du genre venu des États-Unis. Vite, il métisse son jazz d'influences venues de son continent natal, en fréquentant la vivace et créative scène congolaise de Bruxelles, où il s'est installé un temps : la communauté est alors en lien direct avec l'énergie décuplée de Kinshasa, où Grand Kalle fait des merveilles. Ce dernier, informé, embauche le jeune saxophoniste et l'emmène en tournée au pays, où Manu finit par s'installer, enregistrant avec son leader le titre emblématique de cette époque, en 1960 : Indépendance Cha Cha.

La suite passe par Soul Makossa, Michael Jackson, Rihanna ou encore Serge Gainsbourg... Mais surtout par la création d'un jazz bien à lui, profondémment africain et inspiré, que le grand Manu continue de défendre sur chaque scène où il passe.

Manu Dibango, mardi 21 juin, sur la scène de la place du Breuil à Firminy pour la Fête de la Musique 2016

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Lundi 11 septembre 2023 C'est sous la constellation d'Orion de la nef de l'église Saint-Pierre de Le Corbusier que se déroulera la 4° Biennale Internationale de musique vocale (...)
Mardi 5 septembre 2023 Une malle en bois recouverte de poussière. Le couvercle qui se soulève. Un personnage qui en sort. Puis deux, puis trois, puis quatre. Au fil des (...)
Jeudi 15 juin 2023 Le 21 juin prochain, la Fête de la Musique réouvre ses portes (ou plutôt ses scènes) à Saint-Etienne et pour l’occasion, elle accueille un groupe de pure souche stéphanoise, Alkabaya.
Lundi 19 juin 2023 À l’heure où nous écrivons ces lignes, une couche nuageuse couvre le ciel, et l’on attend avec impatience que le soleil se pointe enfin pour pouvoir remiser les pulls de laine jusqu’à l’année prochaine. Dernier délai accepté ? 21 juin, pour une fête...
Lundi 16 janvier 2023 Adrien est en repas de famille chez sa sœur, son futur beau-frère lui demande d’écrire un discours pour son mariage, son ex avec qui il est en « pause » (...)
Lundi 21 novembre 2022 Voilà 40 ans que cet orchestre existe et parcourt les routes pour faire entendre son talent et son amour si communicatif de la musique. Cet ensemble a (...)
Mardi 5 juillet 2022 Parmi les 35 artistes attendus, la nouvelle vague afro-electro-hip hop se taille cette année une belle place et mérite qu'on lui tende bien plus qu’une oreille.
Mardi 1 mars 2022 Elle avait tout pour être heureuse, mais rien ne va se passer comme elle l'imaginait. Fougueuse, pleine d'envies, sortant du couvent à 17 ans avec une (...)
Mardi 7 septembre 2021 "Silences épanouis" est la thématique choisie par Geneviève Dumas pour sa biennale de musique contemporaine Festyvocal. Elle mettra à l'honneur les élèves (...)
Mardi 8 décembre 2020 Fondateur et directeur artistique du festival Les Oreilles en Pointe, depuis plus de trente ans Tibert défend vaille que vaille la chanson francophone. En cette fin d'année morose, le chanteur et guitariste sort contre vents et marées...

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X