Tout ira bien

Mercredi 23 mai 2007

de Robert Talheim (All, 1h27) avec Milan Peschel, Sebastian Butz...

Notre idole Jean-Luc Le Tenia chantait ce merveilleux refrain : «Et pourquoi y a jamais rien sur arte le vendredi soir ? Y a toujours un téléfilm allemand pourri...». Refrain qui revient très vite en mémoire à la vision de Tout ira bien, une comédie dramatique garantie à 0% de mise en scène. Pour filmer les retrouvailles difficiles entre un fils ado et son père, électricien dans la dèche rêvant de devenir garde du corps et accessoirement fan d'une ex-gloire de la country est-allemande, le réalisateur s'en tient à la plate illustration en DV crado d'un scénario qu'on a déjà vu 100 fois. Le pire, c'est que là où d'habitude ce type de films, peu préoccupés d'innovation cinématographique, brille par une certaine qualité d'interprétation ou de «regard» sur les personnages, il n'y a même pas ce minimum syndical-là dans Tout ira bien. Qu'il débarque sur nos grands écrans témoigne de la mode actuelle pour le cinéma allemand, mais décomplexera surtout les cinéastes français : là-bas aussi, ils tournent des grosses daubes auteuristes ni faites, ni à faire !CC