Foon
de et avec Les Quiches (Fr, 1h25)
On avait survécu au torpillage de comédies pas drôles en début d'année, dont le scud Iznogoud restait l'arme de destruction la plus massive. On avait résisté aux nombreux blockbusters hexagonaux foireux, aux prods Luc Besson, aux prods Luc Besson pas produites par Luc Besson. Bref, on pensait avoir acquis une certaine immunité face aux daubasses françaises. Mais Foon nous a tuer ! Que dire, que dire... On ne sait plus, tant le film échappe à toute approche rationnelle par son caractère fondamentalement anti... Anti quoi, d'ailleurs ? Anti-drôle, c'est certain. Anti-cinématographique aussi, oui, oui. Mais plutôt simplement anti. Alors ? Décrire la chose, on peut toujours essayer : une parodie des teen-movies musicaux façon Grease, avec un franglais permanent en guise de langage. Parler des acteurs, aussi : beaux gosses, belles nanas, comédiens atroces. Du découpage incohérent, des cadres absurdes, de la vidéo horrible. Des gags honteux de nullité, renvoyant aux pires films des Charlots dans les années 70. Il y a peut-être un intérêt pédagogique à ce monstre : il fait à peu près l'effet d'un rail de coke (enfin, de ce qu'on m'en a dit, moi, j'touche pas à cette merde !). Pendant, on se sent beaucoup, beaucoup, beaucoup plus intelligent que le film, et quand il s'arrête, on se sent sale et con. Parents, faites cette petite leçon à vos enfants avant qu'ils aillent voir Foon, ce sera plus efficace que toutes les campagnes de prévention... CC