Godzilla Final Wars
de Ryuhei Kitamura (Japon, 2h05) avec Tsutomu Kitagawa, Masahiro Matsuoka...
Bienvenue dans un univers cinématographique impitoyable, dans lequel des créatures pataudes s'échinent à bousiller des maquettes de mégalopoles comme si rien n'avait d'importance... Pour le 50e anniversaire du plus célèbre des lézards géants post-atomiques, le studio japonais Toho a débauché le plus surévalué des réalisateurs nippons du moment, Ryuhei Kitamura (Versus, Azumi, mais aussi Aragami et Alive, purges filmiques aussi atroces que judicieusement inédites). Véritable fashion victim du 7e art, Kitamura entend redémarrer le mythe de zéro en y apportant ses "innovations". Concrètement, des combats entre humains surdécoupés jusqu'à l'intolérable, des acteurs en roue libre (mention spéciale à l'ex-catcheur moustachu Don Frye), et du gros rock qui tâche sur la bande-son. Les nostalgiques verseront une larme de bonheur en voyant ré-apparaître les monstres qui firent les grandes heures de la saga (Rodan, Hedorah, Mothra la grosse mite ou encore Minilla, "l'adorable" rejeton de Godzi...) et les profanes assisteront, médusés, à l'un des plus improbables nanars qu'ils aient vu sur un grand écran. FC