New York Masala

Mercredi 8 juin 2005

de Nikhil Advani (Inde, 3h06) avec Sharukh Khan, Preity Zinta...

La jeune Naina oublie tous ses soucis familiaux lorsqu'arrive dans son quartier le bel Aman. Dès qu'il la voit, notre play-boy improvise une reprise de Pretty Woman et hop, le charme opère. Seulement voilà : Rohit, le meilleur ami de la belle, avoue son amour pour Naina à Aman, lequel cache d'ailleurs un TERRIBLE secret... Que les réfractaires aux good vibrations bollywoodiennes passent leur chemin : ce méga-hit de l'usine à rêve indienne condense tous les clichés romanesques possibles, de la figure éprouvée de l'impossible ménage à trois aux gags les plus rebattus, le tout sur fond de quintessence mélodramatique et de chorégraphies échevelées. La superbe Preity Zinta illumine cette "bluette hardcore" de son sourire divin (Preity, toi qui lit le PB chaque semaine, JE T'AIME), tandis que l'impayable Sharukh Khan nous livre une performance outrepassant largement son cabotinage dans Devdas. Le film est à son image, d'une sincérité désarmante, renversant tout sur son passage, snobant les cyniques qui en manqueront pas d'hausser les épaules d'un air fât devant tant de déballage esthétique, affectif et très, très premier degré. Les cyniques, on les comprend, on se rallierait même à leurs côtés lorsque le film s'égare dans des contrées violemment chauvines au détour de quelques scènes. Et pourtant, New York Masala tient vaillamment le cap de ses trois heures, nous incruste sourire et larmes sur le visage par la force de ses défauts. Et si c'était ça, le bonheur ? FC