Shizo
de Guka Omarova (Kazakhstan-Russie-Fr-All, 1h26) avec Olzhas Nusupbaev, Eduard Tabyschev...
Viré injustement de l'école pour cause de succès fou avec les filles (comme on les comprend), Mustafa (alias Shizo) va se retrouver embringué dans l'organisation clandestine de matchs de boxe. Chronique adolescente sous forme d'initiation (à la violence, à la mort, à la liberté durement conquise), ce beau premier film co-scénarisé par Serguei Bodrov (entre autres, scénariste d'Est-Ouest en France) évite pratiquement tous les panneaux de la fable angélique. À son sens du cadre et à la beauté plastique (splendides paysages du Kazakhstan), Guka Omorova ajoute une forme de nervosité réaliste, collant aux basques de son ado chaplinesque en parvenant à dessiner à travers lui un peu de l'histoire récente de son pays, notamment comment la gangrène du profit prospère en terrain vierge. L'histoire d'amour est plus conventionnelle, mais n'enlève rien à la réussite de ce cousin du Singe, film kirghize réalisé en 2002 par Abdykalykov. LH