Mon beau-père, mes parents et moi

Mercredi 23 février 2005

de Jay Roach (EU, 1h56) avec Robert De Niro, Ben Stiller, Dustin Hoffman, Barbra Streisand...

Après avoir subi les humiliations de son futur beau-père, ex-agent de la CIA très conservateur, Greg-Gaylord doit maintenant lui faire rencontrer ses parents, un couple d'ex-babs plutôt allumés et à la sexualité libérée. Évidemment, y a rien qui se passe comme prévu, sinon peut-être l'enchaînement des gags, devinés dix minutes en moyenne avant leur déroulement à l'écran. Après Espace Détente, L'Ex-femme de ma vie et Iznogoud, on pensait que la France possédait le monopole de la comédie pas drôle. Mon beau-père, mes parents et moi se pose en concurrent sérieux, et ce malgré son casting prestigieux de vieux routards visiblement très contents d'aller faire n'importe quoi pour assurer leur retraite. Aux Etats-Unis, le succès du film est probablement explicable par l'antinomie entre ses deux "clans", l'un clairement républicain (from LA), l'autre outrageusement démocrate (from Miami), affrontement qui se termine, bien entendu, par une grande réconciliation nationale... excusez, familiale ! Ici, où l'on a déjà du mal à traduire le titre (Meet the Fockers, du nom des parents de Greg, transposé dans les sous-titres en "furniqué"), on regardera tout ça comme une caricature soft et insistante de la beauferie ricaine. Quant à Ben Stiller, lorsqu'il ne s'écrit pas lui-même des rôles sur mesure (ou quand ses potes les Wilson ne le font pas à sa place), il semble rechercher le titre pas du tout envié de Christian Clavier yankee. CC