Day watch
de Timur Bekmambetov (Russie, 2h12) avec Konstantin Khabensky, Mariya Poroshina...
Tous ceux qui ont survécu à la vision de Night Watch, le premier épisode de ces adaptations de best-sellers fantastiques de la littérature russe pourront vous le dire : Timur Bekmambetov a vu Matrix, et il a bien aimé ; au point d'en reproduire aveuglément les plus pires écueils. Il nous embarque une nouvelle fois dans un récit à forte connotation mythologique, dont les codes n'arrêtent pas de parasiter une intrigue inutilement redondante (et d'un manichéisme achevé). Les scènes d'action pompent sans vergogne les Wachowski et leurs coreligionnaires asiatiques, dans une Russie toujours aussi décrépie. Comme dans Night Watch, le caractère atypique (et plutôt bien exploité) de cette toile de fond reste l'intérêt majeur de l'improbable quête d'une craie magique par les représentants des forces du Bien et du Mal. Bekmambetov essaie toujours d'en mettre plein la vue, avec (à peine) plus de retenue que dans Night Watch - ce qui rend le film regardable ; un pas de géant a donc été franchi, mais on reste dans le domaine du divertissement vaseux et m'as-tu-vu... FC