Un petit bout d'Espagne

Lundi 9 décembre 2013

Photo : Tamara Pinco

Israel Galván, Andrés Marín... : la scène flamenca est en pleine ébullition depuis quelque temps, grâce à des artistes qui se réapproprient les codes de cette danse andalouse vieille de plusieurs siècles. Et ce en la débarrassant d'un certain folklore pour revenir à une approche brute, minimaliste, charnelle - Galván, souvent croisé à la MC2 (il y sera encore à la fin de la saison, aux côtés d'Akram Khan), en est sans doute le meilleur exemple.

Ce mardi 17 décembre à la Rampe d'Échirolles, on découvrira une artiste qui semble s'inscrire pleinement dans cette veine contemporaine : Rocío Molina. « Danser me permet de briser mon image et de casser les formes. C'est en travaillant sur les volumes du corps que je trouve mes émotions » explique-t-elle. Au vu des extraits de son spectacle Afectos que nous avons pu découvrir, où la force de la danse se confronte à la sobriété de la scénographie, on parie sur un grand moment (c'est l'un des coups de cœur de la saison du directeur de la Rampe !). Car sur scène, accompagnée d'une chanteuse et d'un musicien, Rocío Molina irradie, offrant un plaisir visiblement communicatif.

Aurélien Martinez

Torobaka

Interprétation, ms et chor. d'Akram Khan et d'Israel Galván. Chacun d'eux, dans une voie parallèle qui croise en filigrane la route des Indes, a porté son art au sommet : le kathak pour l'un, le flamenco pour l'autre. Les similitudes entre les deux formes sont évidentes : frappes au sol, mouvements circulaires des bras, interaction essentielle et directe avec les musiciens. Ici, au nombre de six, les instrumentistes, présents sur scène, accompagnent et côtoient le duo. Il ne s'agit pas dans cette rencontre d'un désir de fusion entre les deux artistes, mais bien plus d'une envie d'apprendre de l'autre

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