Vivre, mourir, renaître, sortez couverts
Ménage à trois / Évocation d'une époque troublée à travers le regard de trois amants, qui sombre dans le mélodrame sentencieux et à peine mis en scène. En salles le 25 septembre 2024.

Photo : Vivre, mourir, renaître © ARP
Gaël Morel nous plonge dans les années 90 afin d'ausculter la tragique histoire d'amour unissant Emma, Cyril et Sammy. Un retour vers une époque où le combat contre le sida n'en est encore qu'à ses balbutiements, que le cinéaste traite avec une certaine déférence, en témoigne l'affiche évoquant celle des Nuits fauves.Â
Malheureusement, entre emprunts grossiers à Mauvais Sang (Frances Ha est déjà passé par là avec plus de réussite) et longs tunnels de dialogues pompeux, certaines séquences finissent par ressembler à de banals spots télé sur la lutte contre le VIH. Ni la romance secrète initiale, ni le triangle amoureux qui s'ensuit, ne parviennent à réellement bouleverser. La dimension verbeuse finit par annihiler tout le potentiel émotionnel du récit en dépit de très rares jolis instants. En salles le 25 septembre 2024.